Derrière la vraie détresse agricole, une fausse unité paysanne ? À travers le cas de l’actuel président de la FNSEA, Tanguy Martin dresse un argumentaire implacable sur les inégalités vertigineuses qui minent le monde agricole. L’agri-bourgeoisie doit cesser de se réclamer d’une condition paysanne dont elle exploite précisément le travail. Aux champs, la lutte des classes !
À l’occasion de la parution du livre à succès de Kohei Saito, « Moins ! La décroissance est une philosophie », Terrestres publie un extrait de ce manifeste décroissant à destination du grand public, qui défend un marxisme débarrassé de son héritage productiviste et repensé pour faire face aux catastrophes socio-écologiques.
« Les animaux font-ils partie de la classe ouvrière ?» s'interrogeait en 2003 l’historien Jason Hribar. Vingt ans plus tard, un vigoureux débat sur la notion de travail animal et les luttes contre l’exploitation du vivant traverse les sciences sociales dans de nombreux pays. Deux ouvrages récents nourrissent cette réflexion cruciale.
Les mesures de confinement sont profondément ambigües. Remettant en cause la responsabilité individuelle et collective, elles sont dans le même temps critiquées pour leur insuffisance, en particulier à l'endroit des lieux de travail, de consommation et d'enseignement. En revenant sur la logique à l'origine la pandémie, ne pourrait-on pas plutôt interroger la mise au travail généralisée ?
À l'heure où le mouvement des gilets jaunes combat la grande braderie des vies, l'ouvrage Comment notre monde est devenu cheap de Moore et Patel tombe à pic. Croisant marxisme et écologie il met au jour les mécanismes d'appropriation de la nature et d'exploitation des humains, et dessine les voies d'une contre-attaque.