Courant théorique d'écologie politique, l'éco-marxisme connaît un large succès populaire et universitaire. Pourtant sa radicalité s'exprime parfois par une disqualification d'approches, comme le nouveau matérialisme, qui pourraient en réalité se révéler complémentaires, si elles n'étaient pas caricaturées.
Dans Les formes du visible, Philippe Descola réfléchit aux différents modes de figuration, soit la manière dont les humains rendent visible toutes sortes d’êtres (divinité, animal, mort) au moyen d’un objet matériel. Célèbre pour avoir mis au jour quatre ontologies qui structurent l’expérience de la vie et du monde des humains à travers le globe, l’anthropologue montre ici comment les images tissent les mondes vécus. Dans la modernité, les représentations de la nature ont-elles pour fonction de la réduire à un arrière-plan inerte, ou au contraire de lui donner la force d’une loi ?
Existe-t-il un dehors à l’Occident, à sa mythologie économique et son système de croyances ? Témoins de la présence de mythes vivants à travers le monde, les anthropologues s’en font les interprètes. Qu’ont-ils à nous apprendre ? Les mythes sont porteurs d’imaginaires et de pratiques alternatives qu’il revient à chaque société de réveiller et de réinventer pour enfanter d’autres mondes.
Rejetant tout système, Le toucher du monde, Techniques du naturer, écrit par David gé Bartoli et Sophie Gosselin, propose une pensée sensible qui accueille l’événement Gaïa sans l’ériger en force transcendante. En rendant compte des inventions techniques du naturer, cette oeuvre d'éco-philosophie est une réponse au besoin existentiel de vivre et de s’inscrire dans les plis d’une Terre animée.
La question de la vie n’est pas seulement un enjeu biologique mais aussi et peut-être surtout un enjeu métaphysique qui nous interroge sur notre être au monde. À travers l’exploration de la vie des plantes le philosophe Emanuele Coccia renoue avec une approche métaphysique de la question de la nature.
Qu'est-ce que penser depuis des territoires en lutte change dans notre façon de sentir et de penser le monde ? Barbara Glowczewski revient sur les apports récents des anthropologies décoloniales à l'occasion de la parution de Sentir-penser avec la terre. Une écologie au-delà de l’Occident.