Comment lutter contre l’industrialisation du monde sans défendre, en creux, un retour à un ordre supposément naturel ? Critiquer certaines technologies sans stigmatiser celles et ceux qui en dépendent au quotidien ? Entretien avec des membres de l’organisation du festival du livre Livrosaurus Rex, sur le thème de la critique des technologies et de l'industrialisation du monde.
Dubaï, Ōsaka, Arabie Saoudite et maintenant Paris… les voitures volantes sont annoncées partout mais elles ne volent nulle part. Obstacles techniques ? Contestation sociale ? Si ce symbole du futur ne prend pas, c’est tout simplement parce qu’il est une figure du passé, dont la fonction est d’alimenter les projets capitalistes et leurs chantiers. Décollage immédiat pour le Japon !
Deux tiers des cancers ne s'expliquent pas avec les facteurs de risque habituels. Dans cette tribune, plus de 1200 signataires soulignent l'urgence à prendre en compte les causes environnementales des cancers, à commencer par les centaines de milliers de substances chimiques présentes dans nos milieux de vie.
Nos infrastructures pèsent un poids matériel et écologique dont nous n'avons pas idée. Ainsi, une autoroute contemporaine exige 30 tonnes de sable et gravier par mètre. Pour commencer à explorer cette histoire environnementale des grandes infrastructures, nous publions l'introduction du livre « Accumuler du béton, tracer des routes ».
A l’occasion de la parution de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » de Jean-Baptiste Fressoz, nous republions un entretien détaillé de mai 2023 où il développait les thèses de son livre. Dans la conclusion de son ouvrage, il écrit que « la transition est l’idéologie du capital au XXIème siècle. Grâce à elle, le capital se trouve du bon côté de la lutte climatique. »
Chaque jour, par l'usage de centaines d'objets et notre appétit de technologie, nous dévorons la terre : cuivre, argent, lithium... Saviez-vous qu'aux États-Unis on recense 500 000 mines abandonnées ? Que la pollution minière est irréversible ? Il est urgent de saisir les effets désastreux de l’extractivisme. Nous publions des extraits du remarquable livre-enquête de Celia Izoard.
En apparence, la Santé Planétaire est un projet visant à réinscrire la santé humaine au sein des limites écologiques. Mais derrière ses atours séduisants, ce nouveau paradigme de santé publique apparaît en réalité comme une manière de contenir le désastre pour mieux poursuivre l'exploitation du monde.
Dans les années 1960 a émergé une architecture de la désertion, entre écologie et cybernétique. Comment cette aventure a-t-elle finalement épousé le modèle industriel et extractiviste ? L’architecte Norman Foster, récemment célébré dans une exposition et symptôme de cette dérive, fait ici l’objet d’une salutaire déconstruction.
Une coalition de luttes locales et paysannes, d'organisations nationales écologistes et sociales, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre appelle à quatre jours de mobilisations du 9 au 12 décembre contre Lafarge et le monde du béton.
Comment imaginer une pratique scientifique qui résiste aux impératifs de la croissance, du big data et de l'innovation perpétuelle ? Deux chercheuses en génétique des populations réfléchissent ici aux évolutions récentes de leur discipline et à ses devenirs possibles.
Dès les années 1950, l’industrie nucléaire française a imaginé un avenir radieux où elle produirait de l’énergie indépendamment des réserves minières d’uranium. Par quel miracle ? En réutilisant le combustible irradié pour démultiplier les ressources disponibles. Retour sur cette utopie fondatrice.
Quelques jours après le festin royal à Versailles, Macron a mis en scène sa proximité avec le peuple en faisant l'éloge calculé de la voiture individuelle. En 1973, André Gorz avait pourtant déjà écrit une réponse anticipée à cette sortie de route présidentielle : « L’idéologie sociale de la bagnole », que nous republions ici.