Avec blouses blanches, banderoles et micros, les Scientifiques en rébellion s’enchaînent à des ponts et repeignent des banques afin d’interpeller la société sur les énergies fossiles ou la biodiversité. À l’occasion de la publication de « Sortir des labos pour défendre le vivant », Terrestres s’entretient avec trois membres du collectif sur la posture des scientifiques et le sens de la recherche.
La grande majorité de la population occidentale est privée d'accès à ses moyens de subsistance, séparée de la terre et de ses fruits : notre dépendance au capitalisme est extrême. L’ouvrage de Tanguy Martin « Cultiver les communs. Sortir du capitalisme par la terre » propose un chemin pour repenser radicalement la propriété de la terre, entre agriculture paysanne et émancipation.
Trente ans après avoir été enterré dans la montagne colombienne, un manuscrit est exhumé et publié en 1971. C’est le testament politique et spirituel d’un acteur central des luttes autochtones d’Amérique latine, Manuel Quintín Lame, décédé quelques années plus tôt. Contre la dépossession foncière, économique et politique, une décolonisation ambitieuse reste à mener. Retour sur un livre, une philosophie et un parcours subversifs.
Les normes ne sont-elles vraiment que des contraintes bureaucratiques absurdes et autoritaires qu'il faudrait abolir ? En rappelant qu'elles sont aussi la résultante de rapports sociaux, le sociologue Salvador Juan défend au contraire la nécessité d'une multiplication démocratique des normes pour mener à bien la bifurcation agro-écologique.
Saviez-vous que certains milliardaires se préoccupent du climat ? Depuis le début des années 2000, des philanthropes ont investi le domaine pour en tirer des profits monétaires et symboliques. Une récente enquête montre comment cette avant-garde du capital y a vu une opportunité pour garder le pouvoir et verrouiller les possibles politiques.
Au tournant des années 2000, le mouvement de libération animale lance une campagne massive contre le plus grand laboratoire d’expérimentation animale d’Europe. La mobilisation s’organise autour de la stratégie SHAC, encore utilisée aujourd’hui. L’objectif est de provoquer la faillite d’une entreprise qui collabore à des projets toxiques.
Les luttes ayant pour enjeu les questions de circulation - les occupations, les émeutes et les blocages d’infrastructures essentielles qui dominent le répertoire actuel de la résistance - ont été ces dernières années plutôt associées aux mouvements de gauche. Mais que se passe-t-il lorsqu'elles migrent à travers le spectre politique, vers des mouvements réactionnaires et nationalistes ?
Les émissions de CO2 associées aux importations en France ont doublé en vingt ans. Que conclure de ce fait tenace ? Qu’une écologie technicienne des limites planétaires détournant le regard des échanges écologiques inégaux ne peut accoucher que d’un capitalisme vert pâle ? Que la mondialisation décuple les dégâts du capitalisme dont il faudra bien se défaire ?
Dans le n°2 de la revue Terrestres, Maxime Chédin dressait une recension critique du dernier ouvrage de Cyril Dion et opposait une écologie radicale aux échecs d’une écologie majoritaire et gestionnaire. Voici la réponse de Cyril Dion. Un débat stratégique crucial sur le bilan et les perspectives de différents courants de l’écologie face à la destruction en cours.