Après-guerre, au nom de la modernisation capitaliste, l’État a imposé un violent et destructeur remembrement des campagnes. Depuis une vingtaine d’années, c’est le désenclavement qui a pris le relais et justifie les grands projets d’artificialisation et d’appropriation des terres. L’autoroute A69 entre Castres et Toulouse illustre la toxicité de cet héritage modernisateur et colonial.
L'auteur de bande dessinée à l'aquarelle Alessandro Pignocchi partage avec Terrestres sa dernière création artistique et politique. Avec humour, ces nouvelles planches nous embarquent au cœur de la lutte sur le Glacier de la Grave dans les Alpes, contre la construction d'un 3ème tronçon de téléphérique.
Une coalition de luttes locales et paysannes, d'organisations nationales écologistes et sociales, de sections syndicales et de comités locaux des Soulèvements de la terre appelle à quatre jours de mobilisations du 9 au 12 décembre contre Lafarge et le monde du béton.
A l'initiative d’Emmanuel Macron, la dissolution des Soulèvements de la Terre est relancée. Derrière les agitations politiques, quel est le sens de cette coalition inédite de paysans, syndicats, mouvements climat et activistes, désormais portée par 170 comités locaux ? Dans cet entretien, deux compagnons de route du mouvement éclairent son origine, sa dynamique et sa solidité politique après deux années et demie d’existence. Ce dialogue est suivi d’un éclairage, “Pourquoi désarmer l’agro-industrie nantaise ?”, complexifiant la lecture dominante qui a accompagné l’action des Soulèvements le 11 juin dernier.
Pour beaucoup, les événements de Sainte-Soline ont laissé des traces durables, sur les corps et dans les âmes. Deux récits de ces événements nous sont parvenus. Depuis leur point de vue situé, incarné, ils redonnent chair à l’élan de révolte qui, à ce moment-là, a soulevé des milliers de personnes, et à la violence nue qui en fut la seule réponse.
Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.
Face aux menaces et à la répression pesant sur les Soulèvements de la Terre, et à la criminalisation des mouvements écologistes, plus de 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce « groupement de fait » et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de ces intimidations. Réponses de J.B. Fressoz, G. Azam, R. Bondon, V. Manceron, J.L. Tornatore et C. Morel-Darleux. D'autres à suivre...
Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.
Trois semaines après la journée du 25 mars à Sainte-Soline, les Soulèvements de la Terre prennent le temps de creuser un certain nombre d'interrogations légitimes. Après les offensives agressives du gouvernement et les contre-offensives visant à rétablir un semblant de vérité sur le déroulé des faits, il leur tient à cœur de livrer ici quelques explications et interprétations suscitées par cet événement politique sans précédent.
Mauvais perdant face aux Soulèvements de la Terre, Darmanin tente de changer les règles à son profit par des mesures liberticides. Mais depuis cette annonce, 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce "groupement de fait" et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Pour notre part, nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de cette menace de dissolution. Cet article sera suivi d'un second dans quelques jours avec d'autres contributions.
Alors que les forces de l’ordre ont blessé des centaines de personnes et que deux d'entre elles sont aujourd’hui entre la vie et la mort, le sinistre Darmanin a « décidé d’engager la dissolution des Soulèvements de la terre ». Ils sont prêts à tuer, mutiler et blesser pour défendre un trou cerclé de gravats. Et les vivants se soulèvent, et la terre se soulève, et vingt mille personnes venues de toutes parts répondent à l'appel. On ne dissout pas le magma bouillonnant, ni les joies, ni les espoirs, ni les colères qui nous animent. Nous avons publié et nous publierons encore les textes des Soulèvements de la Terre.
Il se passe quelque chose à Sainte Soline. C'est comme si le pouvoir d'évocation des récits mystiques entrait en résonance avec les puissances géologiques du pays niortais, offrant leurs faveurs à celles et ceux qui luttent contre l'accaparement de l'eau et pour la défense d'un commun. Méditation sur la spiritualité d'une lutte.
Les Soulèvements de la Terre est un mouvement né en 2021, fédérant dans toute la France des actions d'opposition face à l'accaparement des terres par l'(agro)industrie. Nous publions le programme de la saison à venir, qui débute les 25 et 26 mars avec un weekend d'actions dédié la défense de l'eau.
Malgré quelques récentes précipitations, la sécheresse hivernale aiguë apporte un démenti cinglant au projet de méga-bassines. Le ciel et le cycle de l'eau se dérobent aux projets d'ingénieurs visant à construire des cratères géants. Dans l'impasse, ce modèle d'agro-business tentent de sauver les apparences et d'empêcher que fleurissent milles formes nouvelles d’agriculture paysanne. Il est essentiel de tenir en échec ces fuites en avant productivistes afin de construire l’autonomie matérielle depuis les milieux de vie.
De nouvelles planches d'Alessandro Pignocchi, suivies d'une tribune de sa plume en soutien aux luttes contre l'accaparement de l'eau : « Les méga-bassines cristallisent et révèlent un affrontement entre mondes, entre des désirs antagonistes quant à la manière de composer un monde commun. »
Malgré une ample et grandissante opposition populaire, les projets de méga-bassines ne sont ni stoppés, ni même mis en pause. Dénoncés autant par les habitant·es, les activistes que les scientifiques, ces projets continuent d'être promus par le secteur agro-industriel et un certain monde politique et administratif. Nous publions cet appel visant à enrayer cette dynamique.