Moins connu que le soulèvement chilien, la révolte nicaraguayenne de 2018 a pourtant ouvert à sa façon le cycle insurrectionnel latinoaméricain de la fin des années 2010. Opérant une convergence des luttes syndicales, féministes et écologistes et reposant sur une exigence forte de respect des droits humains, il fut durement réprimé. Pour mieux comprendre ses origines, son déroulement et ses conséquences, nous avons rencontré la chercheuse Delphine Lacombe.
La catastrophe écologique n’est pas à venir, elle est déjà là. Nous ne nous résoudrons pas à la contempler, impuissants, isolés et enfermés chez nous. Nous avons besoin d'air, d'eau, de terre et d'espaces libérés. Parce que tout porte à croire que c’est maintenant ou jamais nous avons décidé de jeter nos forces dans la bataille.
Alors que des révoltes éclatent aux quatre coins du monde, gouverner aujourd'hui s’apparente de plus en plus à mener une guerre ouverte ou larvée contre les soulèvements des peuples et des êtres vivants, pour maintenir coûte que coûte un ordre de plus en plus discrédité. L'anthropologue Alain Bertho revient ici pour Terrestres sur cette « crise de la gouvernementalité » et sur la longue séquence de révoltes apparentées qui en sont à l'origine.
Furtive parmi les furtifs, elle fut d’abord le témoin d’actes qui lui semblèrent étranges et exaltants à la fois. Elle se sentit émue et mue par une force qui bientôt la dépassa, participant à des expressions, des soulèvements et des occupations qui fleurissaient ici et là. Elle se sentit terrestre… Voici le chant de Lou de la Volte recueilli par David gé Bartoli.
Dans une lettre ouverte au mouvement des Gilets Jaunes, l'historien Jérôme Baschet évoque son expérience au Chiapas Rebelle, pays de la lutte zapatiste, et rappelle que l'on « n'a pas besoin des hommes politiques ni des institutions représentatives » pour rendre possible une vie digne et libre.