Que disent nos fictions post-apocalyptiques de la domination adulte ? Mêlant cinéma, sociologie et bande dessinée, Claire Dietrich s’interroge sur la production de plus en plus abondante de dystopies mettant en scène des enfants.
Que peut la fiction face aux ravages ? « Viendra le temps du feu » s’interroge sur les formes de subversion et de révolte possibles dans un monde dystopique. Dans le sillage de Monique Wittig, l'autrice imagine des communautés autonomes où sororité, féminisme et détermination se mêlent pour sortir de la sidération.
Bifurcations de l'imaginaire : les Printemps arabes ont partout essaimé après 2011, l’ordre étatique et capitaliste s’est peu à peu effondré. En 2021, des sociétés anti-autoritaires ont émergé. C’est cette uchronie qu'un collectif d’écriture explore dans un recueil de nouvelles qui questionne notre capacité à imaginer et à vivre l’autonomie.
De dystopies en utopies, la puissance émotionnelle de la science-fiction ne concerne pas que les galaxies lointaines mais aussi notre présent, comme passé d'un monde à venir. C'est cette pluralité que Yannick Rumpala nous invite à découvrir dans « Hors des décombres du monde - Écologie, science-fiction et éthique du futur ».
Dans son nouveau roman, Alain Damasio offre un puissant contrepoint aux dystopies glaçantes dans la figure incarnée des furtifs, où les mouvements insurrectionnels qui traversent le roman vont trouver à la fois un modèle et une pratique, inaugurant des ZAG (zone auto-gouvernée) qui annoncent le dépassement possible de l'anthropocène. En voici un extrait en avant-première.
En mobilisant toutes les ressources de l’imaginaire et à rebours d'un storytelling dominant qui glorifie le Héros, l’écrivaine féministe Ursula K. Le Guin explore, dans cette traduction inédite d’un texte de 1986, d’autres possibles narratifs pour cueilleur·se·s d’histoires et d'avoine sauvage.
Adam Losange est-il méchant ? Non, il n'est que vengeance. Ses fictions opèrent une vengeance bien particulière. Elles rendent dent pour dent au futur désastreux qui nous est programmé, et hante déjà notre présent... et par là même amorcent une politique ajustée à ces temps de folie.
Il faut « rapatrier sur Terre l’esthétique de Matt Kowalsky », le personnage incarné par George Clooney dans le film Gravity : si « Kowalsky est la force sublimée de l’Anthropocène », alors « c’est ici, en chaque lieu, qu’il nous faut faire fructifier la prise de conscience d’une écosphère fragile et dynamique ».