Deux tiers des cancers ne s'expliquent pas avec les facteurs de risque habituels. Dans cette tribune, plus de 1200 signataires soulignent l'urgence à prendre en compte les causes environnementales des cancers, à commencer par les centaines de milliers de substances chimiques présentes dans nos milieux de vie.
En apparence, la Santé Planétaire est un projet visant à réinscrire la santé humaine au sein des limites écologiques. Mais derrière ses atours séduisants, ce nouveau paradigme de santé publique apparaît en réalité comme une manière de contenir le désastre pour mieux poursuivre l'exploitation du monde.
Le mois d'octobre est censé être dédié à la mobilisation contre le cancer du sein. Or la communication publique d'Octobre rose invisibilise largement les enjeux sociaux, environnementaux et politiques de cette maladie. Face à cette neutralisation générale, il est nécessaire de repolitiser le cancer du sein.
… ou ce que les microbes font à la médecine, à la santé publique et à la biologie. Pour cette quatrième séance du séminaire Devenirs Terrestres, Charlotte Brives, anthropologue des sciences au CNRS, et Alexis Zimmer, anthropologue des sciences à l’Université de Strasbourg, présenteront leurs travaux respectifs et communs sur les relations entre humains et microbes.
Nous vivons dans l'âge des environnements pathogènes. En resituant les émergences des maladies infectieuses au sein de leurs conditions d’apparition, Camille Besombes esquisse les pistes de ce que pourrait être une conception écologique, relationnelle, communautaire et multispécifique de la santé.
La pandémie ouvre une brèche politique pour réinventer notre système de santé selon d’autres priorités : sociales, écologiques, démocratiques. La crise du SARS-CoV-2 est en cela bien plus qu’une crise sanitaire. Elle est un événement pandémopolitique.
Plutôt que messager de la nature, le coronavirus qui nous affecte doit son existence à un vaste réseau de relations : grandes places financières mondiales, marchés aux animaux, néo-libéralisation des politiques de santé publique, confinement des travailleurs et industrialisation de l’élevage animal. Faire face à la pandémie, ce pourrait être alors penser un projet de « désaliénation ».
Nos vies reprendront-elles leur cours après le confinement ? S'appuyant sur les modélisations de la pandémie du rapport de l'Imperial College, Gideon Lichfield estime que nos vies confinées et contrôlées ne sont pas prêtes de disparaître. Le bouleversement sanitaire et sécuritaire de nos sociétés sera massif.
Cet appel reçu à la rédaction de Terrestres constitue un variant d'un monologue originellement reçu par Lundimatin (que nous remercions). Passé par le système cellulaire de Terrestres, son message a quelque peu muté. Si elle n'a pas le mérite de l'antériorité, cette version mutante nous a semblé digne d'attention