Syrie, 8 décembre 2024 : le régime dictatorial de Bachar al-Assad est renversé. Fin du cauchemar ? Rien de sûr. La Syrie est encore loin d’être libérée et ses habitant·es loin de pouvoir s’autodéterminer sereinement. Les signataires de cette tribune appellent à protéger la révolution syrienne, les Kurdes et les minorités. Pour une Syrie libre, pluraliste et démocratique.
Sommes-nous à la veille d'une insurrection ? Pour l'heure, une seule certitude se dégage : le pouvoir cherche à briser les grèves et les blocages par la violence et la terreur. L'histoire est riche de soulèvements réussis contre un régime légal mais détesté, parmi lesquels la révolution de 1848. Le 7 juin de cette année-là, paraît un texte qui nous parle comme parleraient ces révolutionnaires s'ils étaient encore parmi nous.
Les luttes ayant pour enjeu les questions de circulation - les occupations, les émeutes et les blocages d’infrastructures essentielles qui dominent le répertoire actuel de la résistance - ont été ces dernières années plutôt associées aux mouvements de gauche. Mais que se passe-t-il lorsqu'elles migrent à travers le spectre politique, vers des mouvements réactionnaires et nationalistes ?
Que peut nous dire Walter Benjamin sur la situation contemporaine, sur la montée simultanée des eaux et de l’éco-fascisme ? C’est à cette question que le livre de Michael Löwy, auteur indispensable pour comprendre la philosophie de Benjamin, nous aide à répondre. L’enjeu est de taille : reformuler le concept de révolution.
[Bonnes feuilles] Quel temps politique traversons-nous ? Dans Le capital déteste tout le monde, Maurizio Lazzarato propose de repartir des années 1960 pour éclairer une série de phénomènes et notamment les liens entre néolibéralisme et néofascisme. Et porte un diagnostic sur l'état des forces qui pourraient s'opposer à la logique du capital.
À l’automne 2018, deux forces sociales persistantes ont émergé conjointement, les Gilets Jaunes et les Marches Climatiques. Chacune à sa façon pose de manière brûlante la question d'une bifurcation historique de nos sociétés et la nature du pouvoir qui leur fait face. Comment interpréter le glissement autoritaire du régime au moment où la nécessité de changements fondamentaux se fait de plus en plus pressante ?
Si la figure de Robespierre nous obsède encore c’est que la Révolution n’est pas terminée : à travers elle des enjeux politiques fondamentaux se sont noués, qui travaillent encore notre présent. Loin de toute auto-satisfaction sur l'état de notre « démocratie », Sophie Wahnich suggère d'assumer autrement les liens entre politique et tragique que Robespierre a incarné emblématiquement.
Comment rouvrir l'horizon émancipateur de la révolution à une époque où l'expérience du temps s'est refermée sur un présent sans avenir ? C'est à cette question que s’attaque Jérôme Baschet qui, à travers un détour par l'expérience Zapatiste, nous propose une réflexion profonde sur le temps et sur notre rapport à l'histoire.