Penser une planification écosocialiste pour réensauvager la moitié de la planète et éviter le chaos climatique : voilà le projet du livre « Half Earth Socialism ». Cet article en interroge les conditions de possibilité politique, en particulier du point de vue des théories de la planification.
L’attention au « vivant » a récemment été la cible d’un procès en dépolitisation intenté par une partie du mouvement anticapitaliste. En partant de l'histoire du Marais Wiels, un plan d'eau accidentel ayant émergé dans un quartier populaire de Bruxelles, cette enquête écologique montre qu’il est possible de mettre au jour des stratégies anticapitalistes multi-espèces, nécessaires à la bifurcation écologique des luttes sociales.
Reprendre des terres pour laisser la place aux dynamiques spontanées du vivant : voilà qui peut paraître séduisant. Pourtant, la volonté de conserver une nature intacte plonge ses racines… dans la colonisation et le développement capitaliste et industriel lui-même ! Les chercheurs Büscher et Fletcher proposent des outils pour une authentique révolution de la conservation, qui aurait pour horizon une convivialité politique et post-capitaliste entre vivants.
Reprendre et libérer des terres face à ceux qui les détruisent et les accaparent : une dynamique collective, proche de la revue Terrestres, s'est constituée depuis un an pour inventer des tactiques foncières, politiques et juridiques pour contrer l’accaparement des terres par le productivisme. Comment organiser à nouveau la vie autour de communs qui prennent en compte tous les êtres qui habitent un lieu ?
Nous vivons dans l'âge des environnements pathogènes. En resituant les émergences des maladies infectieuses au sein de leurs conditions d’apparition, Camille Besombes esquisse les pistes de ce que pourrait être une conception écologique, relationnelle, communautaire et multispécifique de la santé.