Peut-on vraiment sauver la « wilderness » en associant les expériences des esclaves fugitifs à une théorie marxiste de la nature sauvage ? C’était le pari d’Andreas Malm dans un texte de 2018, que nous avions traduit et publié. C’est manquer, lui répond ici Malcom Ferdinand, que ce n’est pas la wilderness qui fut émancipatrice, mais la relation des Marrons avec ces terres, sources de leur quête du monde.
Né en 1838, John Muir est une figure mythique, quoique controversée, de la protection de la nature, de l'amour des grands espaces et de l'écologie aux États-Unis. Nous publions un extrait de la préface de l'écrivain et traducteur Brice Matthieussent à la réédition de Juin dans la Sierra (1911).
Le geste inaugural de la Modernité résiderait dans l’instauration d’un divorce définitif entre la nature et la culture, d’où aurait découlé une franche distinction entre art et science. Ce diagnostic est-il si sûr ? Dans ce riche entretien, l'ethnologue V. Manceron et l'historien R. Bertrand invitent à la nuance. Des scientifiques du XIXe siècle aux amateurs d’aujourd’hui, ils convoquent ces naturalistes qui n'ont jamais cessé de décrire le monde dans sa pluralité.
[Bonnes feuilles] Il y a une dizaine de milliers d’années, la sédentarisation et l’émergence de l’agriculture ont jeté les bases de notre civilisation. Et si ces événements avaient précipité l’humanité dans un processus écocide et autodestructeur dont nous mesurons aujourd’hui toute la gravité ? Dans son dernier essai, Pierre Madelin examine d’un regard critique les fondements de cette théorie primitiviste.
C’est avec raison que les mouvements écologistes se sont éloignés d’une protection blanche, conservatrice et colonialiste de la nature, pour s’attaquer aux injustices environnementales du capitalisme fossile. Mais n’ont-ils pas alors jeté le bébé « nature » avec l’eau du bain réactionnaire ? Comment repenser les liens entre naturalité et émancipation ?
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