Le collectif STopMicro lutte contre les nuisances des industries de la microélectronique autour de Grenoble. Mais la lutte locale est aussi globale : derrière le projet d’extension de deux usines de puces électroniques, c’est l’emballement technologique et la numérisation du monde que STopMicro analyse et dénonce avec rigueur et humour. Un nouveau vent technocritique souffle dans le champ de l’écologie politique !
Nous avons déjà bien trop attendu pour le faire : dans les prochaines semaines, nous allons suspendre notre compte sur Twitter/X. La manière dont le réseau a été mis au service de la propagande fasciste de l'extrême droite américaine et internationale est proprement intolérable : nous ne pouvons plus nous taire.
Instauré en juin 2021, le passe sanitaire français vient de prendre fin le 31 juillet 2022. Ce dispositif inédit de contrôle des populations, décalque de celui apparu en Chine au printemps 2020, est sans doute moins supprimé que désactivé. Que retenir de cette expérience inédite ? Ce texte collectif propose un bilan de cette technologie et réfléchit à la tension entre santé publique et libertés publiques.
Alors que la numérisation de la vie s’intensifie au temps des confinements, il est urgent de penser comment la « Révolution numérique » façonne un nouvel ordre économique qui étend l’emprise destructrice du capitalisme industriel sur la nature et la société. Deux ouvrages récents, discutés ici par l’économiste Hélène Tordjman, nous aident à avancer sur ce chemin.
Bonnes feuilles – Face aux épineux problèmes écologiques, les technologies numériques sont souvent présentées comme un remède, rendant compatibles nos vieillottes infrastructures avec les impératifs de sobriété. En reparcourant l’histoire de l’électricité et en analysant la manière dont cette énergie est aujourd’hui pensée, Gérard Dubey et Alain Gras offrent un recul critique salutaire sur les promesses soi-disant fabuleuses de notre présent.
Que nous arrive-t-il politiquement ? Un vent mauvais souffle et les jours heureux ne reviennent pas. A l'horizon, les promesses d'auto-gouvernement, d'un quotidien qui s'améliore, de l'émancipation des dominations, de la jouissance du présent s'estompent dans le brouillard. Après le temps de l'indignation, de la colère, voici celui de la peur. Mais inévitablement reviendra le temps de la colère politique.
Alors que le président Macron invoque le « tournant de l'innovation » pour imposer la 5G, il apparaît de plus en plus clairement que le discours du progrès linéaire sert le maintien d'un seul monde parmi d'autres. A partir d’une lecture du livre Mauvais temps, Jean-Baptiste Vidalou explore l’imposition des dispositifs de contrôle et d’organisation en réseau et les moyens d’y échapper.
Sommes-nous encore libres de décider de nos usages et modes de vie collectifs ? L'auteur fait le constat du paradoxe d'une société où le diktat technologique impose, malgré la volonté de ses citoyens, l'implantation et l'utilisation de technologies numériques de plus en plus performantes et pénétrantes (comme la 5G), alors même qu'elles contribuent à accélérer la catastrophe écologique en cours.
« Nous avons besoin d'une population pleinement connectée et d'une infrastructure ultra-rapide » : alors que le coronavirus continue de tuer des milliers de personnes chaque jour, les entreprises technologiques saisissent l'opportunité du choc sanitaire afin d'étendre leur portée et leur pouvoir.
Tant de gens parlent du « jour d’après », de tout ce qu’il faudra accomplir et obtenir après le coronavirus. Initié par le collectif Ecran total et Ecologistas en accion, ce texte soulève le risque que les bonnes résolutions pour le jour d’après soient déjà neutralisées par l’accélération en cours de l’informatisation du monde. Il propose un boycott massif de l’application Stop-COVID19 qui sera mise en place au mois de mai.