Nous avons déjà bien trop attendu pour le faire : dans les prochaines semaines, nous allons suspendre notre compte sur Twitter/X. La manière dont le réseau a été mis au service de la propagande fasciste de l'extrême droite américaine et internationale est proprement intolérable : nous ne pouvons plus nous taire.
Depuis trop longtemps, rien ne semble ralentir la course infernale de l'ogre Vincent Bolloré. Rachetant médias et maisons d'éditions, ce milliardaire réactionnaire assoie lentement mais sûrement un contrôle sur les paroles et les esprits. Des dizaines de collectifs et d'associations appellent à la riposte.
L'histoire du Front populaire de 1936 commence en 1934 par une manifestation ouvrière massive pour éviter un coup de force fasciste. Comment s’est créée cette alliance au sein de gauches qui se détestaient ? Retour sur un mouvement par en bas qui a ensuite contraint les formations politiques et syndicales.
ÉDITORIAL — En tant que média, et a fortiori en tant que revue d’écologie politique, les évènements électoraux de cette semaine nous obligent. L'aventurisme d'un président aux abois et la radicalisation de la scène électorale ouvrent à l'extrême droite les portes du pouvoir. Comment interpréter ce qui nous arrive et comment agir efficacement, dans les urnes et ailleurs ?
Alors que plusieurs livres récents mettent en garde contre une tentation écofasciste à venir, le philosophe Fabrice Flipo estime que les fascismes d’aujourd’hui et de demain n’ont rien à voir avec l’écologie politique. Selon lui, la notion d'écofascime repose principalement sur l'analyse de groupuscules sans envergure et dont l'écologisme n'est qu'apparent.
Relocalisation de la production, critique des nuisances provoquées par les éoliennes, défense du nucléaire comme énergie bas carbone… depuis peu, l’extrême droite se réapproprie à sa façon les enjeux écologiques. Cette tendance participe-t-elle d’un mouvement plus large, qu’on aurait tort de ne pas prendre au sérieux sur les plans intellectuel et politique ?
Depuis plus de trente ans, des ouvrages alertent régulièrement sur les liens supposés entre l'écologie politique et le conservatisme, et même l'extrême-droite. Un livre récent consacré aux verts-bruns n'est pas plus convaincant que les précédents. Un défaut de méthode et un argumentaire construit sur des ressemblances superficielles conduisent à un naufrage éditorial.
Entretien avec Francis Dupuis-Déri, professeur au département de sciences politiques à l’Université du Québec à Montréal, à propos de son dernier livre, "Panique à l’université – Rectitude politique, Woke et autres menaces imaginaires", paru chez Lux et disponible en France depuis septembre 2022 : où il est question de panique morale, de pensée réactionnaire, d'intersectionnalité, de luttes sociales, de vie universitaire et de plein d'autres choses.
Le fascisme a historiquement prospéré dans les époques de forte désorientation existentielle et politique. En réponse au déracinement et aux vies aliénées provoqués par le techno-capitalisme, il propose des mythes consolants et sanglants. Afin de combattre la récupération de l'écologie par le fascisme, l’enjeu brûlant est de repenser nos attachements terrestres dans un sens émancipateur.
« La Nature comme socle » : tel était le nom du colloque organisé par un institut proche de la nouvelle et extrême droite en septembre 2020. Lise Benoist nous offre une plongée au cœur de cette nébuleuse, où l’écologie sert à justifier un ordre social immuable, régi par des hiérarchies « naturelles » entre les peuples et les sexes.