« La publicité est contre la personne, car elle empêche le choix », écrivait Bernard Charbonneau en… 1935. Que dirait-il aujourd’hui s’il savait que le monde est encore convaincu du contraire ? « La publicité », une archive rare et toujours aussi pertinente, par un fondateur de l’écologie politique.
Jason W. Moore est un penseur majeur, mais exigeant, des liens entre écologie politique et critique du capitalisme. Entre « cheap nature » et critique du dualisme, le philosophe Paul Guillibert propose ici une introduction limpide à cette œuvre fondamentale de la pensée écologique contemporaine.
Dans son livre « Pour une politique écoféministe. Comment réussir la révolution écologique », la chercheuse et activiste australienne Ariel Salleh déconstruit le système « productif-reproductif » capitaliste et patriarcal à partir d'un matérialisme incarné, pour déjouer la domination croisée de la Nature et des femmes. Extraits choisis.
Du 20 au 23 avril 2024, se dérouleront à Genève des rencontres autour de la création d'un Conseil Diplomatique des Bassins-versants. Miroir bio-régionaliste de l’ONU, cette institution en devenir entend explorer les contours d’une autre géopolitique terrestre, s’inventant depuis des territoires en profonde mutation. En voici les grandes orientations politiques et théoriques.
Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».
Née il y a cinq ans, au milieu de l’effervescence des marches climat, des grèves des lycéen·nes, et des gilets jaunes, Terrestres tente depuis de participer à la constitution d’un front écologique, technocritique, féministe, décolonial et anticapitaliste. Retrouvons-nous le temps d’une soirée pour tirer un premier bilan et organiser la suite !
Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher et de la détruire. Il en va de même pour notre planète. Formulé en 2021 par le chercheur et activiste Andreas Malm, ce constat reste plus que jamais valable au moment où s'achève la COP28 à Dubaï.
L'utilisation des antibiotiques a sauvé de nombreuses vies. Mais le développement rapide de l'antibiorésistance entraîne le retour d'une létalité de maladies jusqu'ici guérissables. En voulant contrôler les microbes, le paradigme médical a contribué à l'éradication de riches écosystèmes. D'autres formes de thérapie appellent à inventer d'autres rapports et relations aux mondes vivants.
Dans quel monde vivons-nous ? Une société façonnée par les lois de l'économie qui donne au capital la souveraineté pour décider de ce qu'il faut produire, à quelles conditions sociales et écologiques. Rappelant la folie et la cruauté d'un monde organisé sur l'expansion et l'accumulation économique, J. Hickel esquisse une autre voie.
Quelques jours après le festin royal à Versailles, Macron a mis en scène sa proximité avec le peuple en faisant l'éloge calculé de la voiture individuelle. En 1973, André Gorz avait pourtant déjà écrit une réponse anticipée à cette sortie de route présidentielle : « L’idéologie sociale de la bagnole », que nous republions ici.