Ecologie Politique

Habiter les Antilles à l’heure de l’Anthropocène

Plantations de bananes, industries pétrochimiques, relations scientifiques et habitantes à un volcan actif, algues proliférantes.… Une série de quatre capsules sonores qui esquissent une écologie politique de la Martinique.

La publicité

« La publicité est contre la personne, car elle empêche le choix », écrivait Bernard Charbonneau en… 1935. Que dirait-il aujourd’hui s’il savait que le monde est encore convaincu du contraire ? « La publicité », une archive rare et toujours aussi pertinente, par un fondateur de l’écologie politique.

Jason W. Moore, cosmologie révolutionnaire et communisme de la vie

Jason W. Moore est un penseur majeur, mais exigeant, des liens entre écologie politique et critique du capitalisme. Entre « cheap nature » et critique du dualisme, le philosophe Paul Guillibert propose ici une introduction limpide à cette œuvre fondamentale de la pensée écologique contemporaine.

Pour une politique écoféministe

Dans son livre « Pour une politique écoféministe. Comment réussir la révolution écologique », la chercheuse et activiste australienne Ariel Salleh déconstruit le système « productif-reproductif » capitaliste et patriarcal à partir d'un matérialisme incarné, pour déjouer la domination croisée de la Nature et des femmes. Extraits choisis.

Pour un Conseil Diplomatique des Bassins-Versants

Du 20 au 23 avril 2024, se dérouleront à Genève des rencontres autour de la création d'un Conseil Diplomatique des Bassins-versants. Miroir bio-régionaliste de l’ONU, cette institution en devenir entend explorer les contours d’une autre géopolitique terrestre, s’inventant depuis des territoires en profonde mutation. En voici les grandes orientations politiques et théoriques.

Une écologie médiévale ? Ressources, besoins et société

Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».

Terrestres a 5 ans ! 13 mars 2024 / 18h30

Née il y a cinq ans, au milieu de l’effervescence des marches climat, des grèves des lycéen·nes, et des gilets jaunes, Terrestres tente depuis de participer à la constitution d’un front écologique, technocritique, féministe, décolonial et anticapitaliste. Retrouvons-nous le temps d’une soirée pour tirer un premier bilan et organiser la suite !

Il faut détruire les infrastructures des énergies fossiles

Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher et de la détruire. Il en va de même pour notre planète. Formulé en 2021 par le chercheur et activiste Andreas Malm, ce constat reste plus que jamais valable au moment où s'achève la COP28 à Dubaï.

Penser et agir avec les microbes

L'utilisation des antibiotiques a sauvé de nombreuses vies. Mais le développement rapide de l'antibiorésistance entraîne le retour d'une létalité de maladies jusqu'ici guérissables. En voulant contrôler les microbes, le paradigme médical a contribué à l'éradication de riches écosystèmes. D'autres formes de thérapie appellent à inventer d'autres rapports et relations aux mondes vivants.

Les deux piliers de l’écosocialisme démocratique

Dans quel monde vivons-nous ? Une société façonnée par les lois de l'économie qui donne au capital la souveraineté pour décider de ce qu'il faut produire, à quelles conditions sociales et écologiques. Rappelant la folie et la cruauté d'un monde organisé sur l'expansion et l'accumulation économique, J. Hickel esquisse une autre voie.

« J’adore la bagnole » : André Gorz répond à Macron

Quelques jours après le festin royal à Versailles, Macron a mis en scène sa proximité avec le peuple en faisant l'éloge calculé de la voiture individuelle. En 1973, André Gorz avait pourtant déjà écrit une réponse anticipée à cette sortie de route présidentielle : « L’idéologie sociale de la bagnole », que nous republions ici.

Enquêter, s’émerveiller et se révolter avec Élisée Reclus

Bonnes feuilles – En 1869 et 1880, le géographe et militant anarchiste Élisée Reclus publie deux livres qui seront les plus réédités et traduits du grand savant. Avec Histoire d’un ruisseau et Histoire d’une montagne, Reclus s'adresse au plus grand nombre dans une langue vivante pour décrire la complexité et la beauté de la nature. Cent-cinquante ans plus tard, ces deux textes résonnent aussi comme des récits écologiques. Nous publions la préface de cette réédition.

Devant l’anéantissement du vivant, des naturalistes entrent en rébellion

Aux premières loges du désastre écologique, des naturalistes assument la portée politique de leurs pratiques de défense du vivant et des milieux. Ces professionnels et amateurs spécialistes de la biodiversité s’organisent pour sortir de leur impuissance. Cet entretien fleuve avec des membres des « Naturalistes des terres » offre une plongée dans un mouvement naissant et bouillonnant d’inventivité.

L’usure du monde ou les méfaits de l’industrie touristique

Rarement évoquée, l’industrie du tourisme contribue pourtant largement à la catastrophe écologique et pèse près de 10 % du PIB mondial. Fondée sur l’énergie carbonée et accélérant la marchandisation du monde, cette industrie doit faire l’objet d’une révision en profondeur. Une société écologique postcapitaliste devrait-elle mettre un terme au tourisme ?

Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre

Face à la menace que représente un mouvement écologiste conséquent et déterminé à faire bifurquer nos sociétés, le gouvernement a choisi de dissoudre Les Soulèvements de la Terre. Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? C'est en tout cas l'esprit de cette tribune publiée à l'issue de la dissolution.

Écofascisme : notion éclairante ou piège idéologique ?

Alors que plusieurs livres récents mettent en garde contre une tentation écofasciste à venir, le philosophe Fabrice Flipo estime que les fascismes d’aujourd’hui et de demain n’ont rien à voir avec l’écologie politique. Selon lui, la notion d'écofascime repose principalement sur l'analyse de groupuscules sans envergure et dont l'écologisme n'est qu'apparent.

Penser et agir depuis la subsistance : une perspective écoféministe

L’écoféminisme est une proposition théorique et politique élaborée depuis près de cinquante ans. Dès les années 1970, Maria Mies et Veronika Bennholdt-Thomsen analysent l'industrialisation comme un vaste processus de destruction de la subsistance. A partir de l’attention à l’ensemble des activités vitales du quotidien, elles relient colonialisme, domination de la nature et des femmes. Ce faisant, elles nous aident à mieux comprendre la domination capitaliste et patriarcale et ouvrent des voies politiques fécondes.

Un vent de fronde écologique se lève #3

Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.

Un vent de fronde écologique se lève #2

Face aux menaces et à la répression pesant sur les Soulèvements de la Terre, et à la criminalisation des mouvements écologistes, plus de 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce « groupement de fait » et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de ces intimidations. Réponses de J.B. Fressoz, G. Azam, R. Bondon, V. Manceron, J.L. Tornatore et C. Morel-Darleux. D'autres à suivre...

À celles et ceux qui ont marché à Sainte-Soline

Trois semaines après la journée du 25 mars à Sainte-Soline, les Soulèvements de la Terre prennent le temps de creuser un certain nombre d'interrogations légitimes. Après les offensives agressives du gouvernement et les contre-offensives visant à rétablir un semblant de vérité sur le déroulé des faits, il leur tient à cœur de livrer ici quelques explications et interprétations suscitées par cet événement politique sans précédent.

Face à la bataille de l’eau, l’hypothèse biorégionaliste

Alors que les conflits autour de l’eau se multiplient et que diverses luttes écologiques et sociales ouvrent des brèches dans un horizon politique bouché, le mouvement biorégionaliste offre des perspectives pour imaginer et enfanter d’autres mondes. Cet entretien expose le contexte d’émergence du biorégionalisme et la rupture qu’il nous engage à faire afin de pouvoir réhabiter nos milieux de vies.

Un vent de fronde écologique se lève #1

Mauvais perdant face aux Soulèvements de la Terre, Darmanin tente de changer les règles à son profit par des mesures liberticides. Mais depuis cette annonce, 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce "groupement de fait" et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Pour notre part, nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de cette menace de dissolution. Cet article sera suivi d'un second dans quelques jours avec d'autres contributions.

L’écoféminisme n’est pas qu’un outil théorique !

Quelles formes prennent aujourd’hui les écoféminismes, et comment s’éprouvent-ils dans la quotidienneté ? « Des paillettes sur le compost » explore et esquisse un positionnement écoféministe décolonial, queer, anti-capitaliste, adossé à une réflexion sur l’érotisme tout autant que sur les luttes de terrain. Entretien avec son autrice, Myriam Bahaffou.

L’appel des Naturalistes des terres

TRIBUNE – « Nous sommes les témoins directs du silence qui progresse. » Les naturalistes qui s'expriment ici, aux premières loges de la guerre menée contre le vivant, sont à la fois en détresse et dans une saine colère. Ils et elles appellent ici à réinventer leur mode d'action et à la mise en place d'une aide aux luttes locales. Voici un appel à s'organiser – et à les rejoindre – pour former de nouvelles alliances contre les extinctions en cours.

Séminaire du 16 février 2023 annulé : hériter de Bruno Latour face au ravage écologique

[SÉANCE ANNULÉE] Cette séance sera consacrée à l’œuvre de Bruno Latour et à ses lectures face aux enjeux écologiques. Nous aurons le plaisir d'échanger avec la philosophe des sciences Isabelle Stengers et Philippe Pignarre, essayiste et éditeur à La Découverte, tous deux compagnons de route du philosophe.

D’une dissidence à l’autre. Lettre aux jeunes déserteurs et déserteuses

Les appels à déserter la société dominante fleurissent un peu partout. Les diplômes d'ingénieur·es sont refusés, les fermes reprises, et les méga-bassines sabotées. Ces gestes prolongent la vague de subversion qui parcourut les sociétés avec Mai 68. Au-delà d'un simple écho, comment faire dialoguer ces deux moments séparés par un demi-siècle ? Voici un témoignage sur l’esprit de désertion, et ses limites, par un ancien membre du groupe Survivre et vivre.

La reproduction comme paradigme : éléments pour une économie politique féministe

Le capitalisme et une partie de sa critique se sont construits sur l'idée de production, séparant ainsi le travail (masculin, blanc) qui a une valeur - du travail invisible, socialement dévalorisé et non rémunéré. Une perspective féministe ne peut se contenter de simplement revaloriser le travail reproductif. Elle invite plutôt à considérer toutes les activités humaines sous l'angle de la reproduction matérielle et à passer de la rétribution à la restitution.

Une revue à un carrefour

En novembre, la revue Ecologie et politique publiait un numéro sur les relations entre corps, sexualité et technologie. Intitulé « Les enfants de la machine », ce numéro contient certains articles qui ont suscité de très vifs remous au sein du comité de rédaction. Cette tribune nous explique pourquoi.

Séminaire du 30 novembre 2022 : Soigner notre condition terrestre, habiter la Terre en communs

Comment imaginer et inventer les institutions politiques capables de répondre aux défis de la catastrophe écologique ? Comment prendre soin des mondes et des milieux que nous habitons en réinventant les formes du vivre ensemble dans une perspective multispécifique, décoloniale et écoféministe ?

Prologue à la condition terrestre

Bonnes feuilles - Les institutions politiques modernes sont en crise et semblent incapables de répondre à la catastrophe écologique. En partant de différentes luttes menées à travers le monde, les auteurs font apparaître d’autres manières de faire politique depuis les milieux de vie. Prenant acte des critiques décoloniales et écoféministes, ils dessinent les contours d’une cosmopolitique qui tienne compte des différentes manières d’habiter la Terre.

Pour une décroissance écosocialiste

Transition, bifurcation ou révolution écologique : l'époque se cherche une nouvelle direction, comme en atteste la prolifération de tous ces mots. Quelle alternative imaginer face à cet ordre économique et politique mortifère ? En huit courtes thèses, les auteurs de cet article résument les raisons pour lesquelles une décroissance écosocialiste est souhaitable.

Le kaléidoscope de la catastrophe : lumières et opacités chez Andreas Malm

Au fil de ses ouvrages et de ses interventions, Andreas Malm s'est imposé comme une figure majeure de la pensée éco-marxiste. Cependant, comment comprendre certaines équivocités ? Qui sont les oublié·es de ses analyses ? Son léninisme politique est-il pertinent pour notre époque ? Qu'en est-il de sa confiance en certaines technologies réputées salvatrices ? Ce long article mène l’enquête en revenant sur l’œuvre du penseur suédois.

Sur les (aimables) leçons des pétrocrates menaçant la cohésion du monde

Coup de tonnerre médiatique : les trois dirigeants de Total, EDF et Engie en appellent à la sobriété et à la chasse au gaspillage. Ils osent même recycler une formule chère aux acteurs luttant de longue date pour une décroissance énergétique : « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas ». Assiste-t-on au suicide du capitalisme fossile ? À rebours de l’accueil médiatique, Terrestres propose une lecture dissonante.

Pour que la dignité devienne une habitude

Événement politique capital en Colombie, l'élection récente d'une gauche alliée aux luttes féministes et anti-extractivistes a suscité de l'espoir à travers le monde. Avec le philosophe colombien Omar Felipe Giraldo, nous revenons sur cette victoire et sur les défis qu’elle devra affronter.

Battre l’enfer quand il fait chaud

Chronique de l’écocide. Depuis plusieurs années, le « jour du dépassement », symbole d’une économie de prédation qui conduit l’humanité à accélérer le pillage de la Terre, coïncide avec des vagues de chaleur sans précédent à travers le monde. Assiste-t-on enfin à la rencontre du monde sensible et du monde intelligible ? Comment transformer la violence de ces épisodes en énergie politique ?

La Décroissance et l’État : une approche Gramscienne

Quel avenir pour l’État dans une société post-croissance ? Le pari théorique de ces deux économistes est de penser des réformes révolutionnaires qui conduiraient à métamorphoser l’État. Plutôt que d’imaginer sa disparition, c’est la dynamique créative de la société civile et politique qui permettrait de faire émerger de nouvelles institutions. Multiplier les outils et les pratiques ouvrirait la voie à une société décroissante et favoriserait un renversement d’hégémonie.

Les Lentillères : construire et défendre la Zone d’Ecologies Communale

À Dijon, 8 hectares de terres ont été préservés de l'urbanisation par l'occupation et les formes d'organisation collectives qui s'y inventent depuis douze ans. Depuis une récente annonce de la mairie, le "Quartier Libre des Lentillères" reste menacé de normalisation et de bétonnisation de deux hectares. Ce texte collectif, écrit en soutien à ce lieu de lutte, rappelle la nécessité de réinventer notre rapport à l’urbanisme et d’expérimenter d’autres formes d’habitat.

Pour des reprises de savoirs, appel à des chantiers Pluri·versités

Issus des alternatives, des luttes ou du monde universitaire, et suite aux rencontres "reprise de terres" de l'été 2021, des chantiers-pluriversités s'organisent cet été 2022 à travers toute la France. Il s'agit de mettre à l'ouvrage simultanément nos têtes, nos cœurs et nos mains pour habiter des communs terrestres.

S’engager et désobéir : une histoire personnelle de Youth For Climate Paris

Avant d’être brutalement stoppées en 2020 par le Covid, les luttes écologistes et sociales connaissaient depuis 2018 un élan sans précèdent. Un mouvement inédit de politisation a alors touché une part importante de la jeunesse éduquée et urbaine : grèves pour le climat, actions de désobéissance civile, médiatisation hors-norme… Ce récit personnel propose une histoire de ces années de bouillonnement depuis l’intérieur de Youth For Climate Paris.

Séminaire du 11 mai 2022 – Soigner les liens, soigner les lieux, soigner les mondes

Le contexte de pandémie dans lequel nous vivons depuis trois ans a ramené au devant de la scène politique les enjeux liés à la mort et à la souffrance psychique. Comment penser et mettre en œuvre des politiques de soin alternatives à la gestion biopolitique de masse ? Comment penser des pratiques qui ne soignent pas seulement des individus mais aussi des liens et des lieux, conditions de possibilité d’un faire commun terrestre à inventer ?

No Basaran !

Podcast - Depuis plusieurs années, un nouveau front de luttes écologiques s’est ouvert autour de la répartition de l'eau. Face aux sécheresses répétées, des projets de retenues collinaires et de mégas bassines se développent de la Haute Loire au Marais Poitevin. Comment sortir de la fuite en avant des solutions techniques aveugles aux causes du désastre ?

Rencontres anti-olympiques internationales

Les Jeux Olympiques sont-ils encore désirables ? De plus en plus contestés, les JO laissent de douloureuses traces dans les villes et les pays où ils s'établissent sans réelle consultation locale. Un collectif appelle à une réunion internationale afin d'éviter le « saccage » annoncé pour 2024.

Politiques de la subsistance [Séminaire Devenirs Terrestres du 9 février 2022]

Tributaire de l'invisibilisation du travail reproductif et d'une illusion d’abondance matérielle, la conception moderne de la liberté semble aujourd'hui dépassée. Dès lors, comment tenir ensemble contraintes écologiques, répartition féministe du travail et liberté politique ? Pour cette troisième séance du séminaire, Geneviève Pruvost et Aurélien Berlan discuteront des pratiques de subsistance et de leur portée politique pour esquisser d'autres horizons de la liberté.

Que demande la lutte politique aujourd’hui ?

Traditionnellement comprise comme une affaire d'alliances entre les humains, la politique peut-elle être entendue comme une pratique d'alliances et d'oppositions non seulement entre humains mais aussi avec d'autres vivants ? Isabelle Stengers revient ici sur cette thèse défendue par Léna Balaud et Antoine Chopot dans un livre récent.

Reprise de terres – Séminaire Devenirs Terrestres du 12 janvier 2022

Deuxième séance du séminaire Devenirs Terrestres, Mercredi 12 janvier 2022, 17h30-20h30 à La Parole Errante (9 rue François Debergue 93100 Montreuil, métro croix de...

Changer d’échelle : penser et vivre depuis les maisonnées

Et s’il fallait partir de l’espace domestique, du quotidien et de la maisonnée pour (re)penser toutes les dimensions de la catastrophe écologique ? Plusieurs mouvements féministes des années 1960 ont insisté sur la nécessité de considérer le privé et le personnel comme politique. Geneviève Pruvost renouvelle ce champ d’interrogations en articulant perspectives féministes, subsistance et reprises de terres.

Pensées du vivant, suppôts du capital ? – Séminaire Devenirs Terrestres du 8 décembre 2021

Cette première séance du séminaire Devenirs Terrestres pour cette année réunira plusieurs membres et ami.e.s de la revue Terrestres, pour introduire une discussion collective...

Autonomie : l’imaginaire révolutionnaire de la subsistance

Bonnes feuilles – Liberté ? Le mot, le concept et la valeur de liberté figurent parmi les plus importantes captures du libéralisme. S'en revendiquer reviendrait nécessairement à se rattacher à ce courant idéologique. Pourtant, des conceptions alternatives de la liberté existent et ont existé. A la conception libérale de la liberté, Aurélien Berlan oppose une autre voie politique et existentielle.

Val Plumwood – L’humanité comme proie

Pionnière de la philosophie écoféministe et des humanités environnementales, Val Plumwood reste encore peu connue hors des milieux académiques. La récente parution de « Dans l'œil du Crocodile » donne désormais accès à un recueil d'essais puissants et de récits poignants, où l'autrice en appelle à une nouvelle spiritualité matérialiste, embrassant notre condition d'animaux humains, tout à la fois reliés et mortels.

L’art de vendre des promesses

En juillet dernier, alors que le Canada était en feu et que l'on entrait dans le mois le plus chaud jamais enregistré depuis 1800, Terrestres était invitée par Politis à rédiger un édito dans sa rubrique "écologie". A l’occasion de la COP-26 à Glasgow, nous reprenons ce court texte l'illustrant d'une série d'articles publiés lors des trois dernières années dans notre revue.

Infrastructures et métabolisme urbain. Luttes et enjeux politiques

Comment penser le métabolisme des grandes villes, ses infrastructures, ses déchets, ses conséquences sociales et écologiques ? Synthèse des différentes approches d'une question cruciale au temps du Capitalocène.

Cousteau à la NASA

L'exploration des fonds marins et celle de l'espace ont-elles une histoire - et des technologies - en commun ? Interrogé par des ingénieurs de la NASA, le commandant Cousteau témoigne du parcours d'une figure de la colonisation des mers venue sur le tard à une écologie qui assume son refus de quitter le « vaisseau-terre ».

Faire la guerre ou faire la paix

Après la publication de la critique de son livre « Abondance et Liberté » par Aurélien Berlan, Pierre Charbonnier a rédigé une réponse dont la revue Terrestres se fait ici le relais. Une façon de poursuivre le débat - la dispute ? - sur les devenirs possibles de l'écologie politique...

Réécrire l’histoire, neutraliser l’écologie politique

Où va l'écologie politique ? Derrière sa renaissance actuelle, que reste-t-il d'une tradition de pensées et d'actions qui s'est affirmée, dès ses débuts, comme une immense mise en question de l'héritage de la modernité ? La publication du livre « Abondance et liberté » de Pierre Charbonnier est l'occasion de tirer un premier bilan de cet héritage et d'exposer de francs désaccords.

Relire L’utopie ou la mort

« Tous ceux qui s’accrochent aux privilèges de la société de consommation, proférait-il en 1973, qui refusent les réformes […] indispensables à la justice sociale à l’échelle mondiale et à la survie, peuvent désormais être considérés comme les assassins des plus démunis. Voulez-vous risquer d’être traités d’assassins par vos enfants […] ? ».

Cinq questions en marchant à celles et ceux qui ont décidé de rester à Agir pour le vivant

Comment penser une éthique de la non-coopération vis-à-vis des acteurs qui détruisent le vivant ? Après l'appel à déserter le festival Agir pour le vivant et la réponse de certains intervenant.e.s à cet appel, le débat se poursuit avec une invitation à une réflexion collective ouverte pour élaborer un guide et définir collectivement quelle culture nous voulons nourrir.

Quelle culture voulons-nous nourrir ?

Lettre ouverte sur l’amitié et appel à déserter le forum Agir Pour Le Vivant, ayant lieu à Arles du lundi 24 août au dimanche 30 août. Ce texte est également disponible en anglais ici.

Pluribiose. Vivre avec les virus. Mais comment ?

Devant l’injonction à « vivre avec le virus », on peut s’interroger sur les modalités de cette cohabitation nouvelle. L’anthropologue Charlotte Brives propose ici la boussole de la pluribiose, d’un vivant affecté par ses relations et ses rencontres, afin d’inventer des politiques alternatives pour « devenir avec » plutôt que de s’obstiner à « vivre malgré ».

Propositions pour un retour sur Terre

Entendre cette clameur des vivants qui habitent avec nous la Terre est devenu une affaire de vie ou de mort. Tel est le sens des « propositions pour un retour sur Terre » : engager une politique qui viendrait se substituer à celle de la croissance et de la consommation infinies pour ouvrir la voie d'un habiter terrestre, viable et fraternel.

Coronavirus, un saut de l’ange existentiel et politique

La progression foudroyante du Covid-19 nous précipite toutes et tous dans une situation inédite. Le choc est planétaire et quasiment synchronisé. Il touche tous les domaines de la société : le sanitaire, le social, le politique, l'économie. Il modifie les façons d'habiter, d'aimer, de vivre et de survivre, de travailler, de se parler, de mourir et d'être enterré. Plus que jamais, le monde tremble sur ses bases.

Virus et séparation

« Notre ennemi est le séparatisme », déclarait récemment le président Macron – mais quel séparatisme exactement ? Le sien ? Celui, biopolitique, imposé pour endiguer le coronavirus ? Ou celui en germe dans une viralité politique plus obscure, plus redoutable pour les gouvernements ayant en charge d’administrer l’extinction écologique en cours ?

Convention citoyenne pour le climat : appel à débordement

Alors que la Convention Citoyenne pour le Climat entre dans son troisième mois, nous co-publions avec Reporterre cette tribune appelant les tiré.es au sort à plus d'audace: conjurer le désastre en cours ne pourra se faire en respectant le jeu gouvernemental qui dilue la question écologique en mille petites questions techniques.

Du pain et des roses : une contre-histoire écologique du socialisme

La pensée socialiste s'est-elle, dès ses débuts au 19e s., laissée contaminer par l'idéologie productiviste, expliquant ainsi les ravages écologiques du soviétisme ? L'enquête de Serge Audier sur les origines de la pensée écologique dévoile une réalité plus complexe : malgré sa tendance au productivisme, c'est dans les marges du socialisme que s'est inventée l'écologie sociale qui ressurgit aujourd'hui.

L’« An zéro » de l’écologie macroniste ?

Quelles stratégies pour que l'écologie ne sépare plus son combat de celui de la justice ? Comment éviter lesdites transitions qui nous font tourner en rond sans que rien ne change vraiment ? En réponse aux échecs d’une écologie co-optée par le pouvoir politique et par les intérêts économiques qui détruisent les conditions de la vie sur terre, une trentaine d’associations, collectifs et syndicats lancent le débat. Une autre écologie, indisciplinée et créatrice, existe déjà.

Archipéliser nos résistances

Bonnes feuilles - Autrice d'un essai qui réhabilite le refus de parvenir, Corinne Morel-Darleux s'interroge ici sur la place que devrait prendre la politique dans l'écologie. Elle promeut dans ce court essai la "dignité du présent" et la puissance transformatrice de l'individu face aux bouleversements inouïs qui se présentent.

Comment notre monde est devenu cheap

« Cheap » ne veut pas simplement dire « bon marché ». Ce terme désigne aussi la structure de dévalorisation et de dépossession écologique et sociale qui sous-tend l'extension de la sphère marchande. Ainsi en va-t-il d’un simple nugget de poulet. Dans cet extrait de l'introduction de leur dernier livre, Jason Moore et Raj Patel, décortiquent le nugget et son monde — forcément cheap.

L’écologie du capitalisme ou la grande braderie du monde

À l'heure où le mouvement des gilets jaunes combat la grande braderie des vies, l'ouvrage Comment notre monde est devenu cheap de Moore et Patel tombe à pic. Croisant marxisme et écologie il met au jour les mécanismes d'appropriation de la nature et d'exploitation des humains, et dessine les voies d'une contre-attaque.

Pourquoi le paysan argentin a raison de dire que le soja OGM est « méchant »

Depuis quatre décennies, la philosophe Isabelle Stengers a forgé les outils pour développer une approche écologique de la production des connaissances. Elle s'en explique dans cet entretien inédit avec Marin Schaffner, qui paraîtra le 10 mai dans le livre "Un sol commun", pour les dix ans des éditions Wilproject.

Pourquoi l’écologie passe par la justice

Dans Un sol commun (éditions Wildproject), dont nous publions ici les bonnes feuilles, Marin Schaffner dresse, sous la forme d'une série d'entretiens, le bilan des dix dernières années de l'écologie en France. Militante, auteure et journaliste à Mediapart, Jade Lindgaard œuvre depuis plus d’une décennie à recueillir les témoignages de territoires en lutte.

Dernier débat avant la fin du monde

Le 24 avril 2019, au Théâtre de l'Echangeur, la revue Terrestres co-organisait un débat sur l'action militante à l'heure des fins de mois et de monde. Quel bilan tirer des derniers mois d'ébullition politique ? Quelles perspectives s'ouvrent désormais aux mouvements écologistes et aux Gilets jaunes ? Peuvent-ils s'instruire réciproquement des expériences passées et construire des actions communes ?

Il est trop tard pour rester calme

À l’automne 2018, deux forces sociales persistantes ont émergé conjointement, les Gilets Jaunes et les Marches Climatiques. Chacune à sa façon pose de manière brûlante la question d'une bifurcation historique de nos sociétés et la nature du pouvoir qui leur fait face. Comment interpréter le glissement autoritaire du régime au moment où la nécessité de changements fondamentaux se fait de plus en plus pressante ?

La nature de leurs limites

L’ouvrage « Nos limites », premier livre de deux des principaux animateurs de la revue « Limite, revue d'écologie intégrale » donnait à comprendre, dès 2014, une pensée qui s'apparente davantage à une théologie catholique conservatrice – mal cachée derrière une forêt de références – qu'à une proposition écologiste. Ce texte est le 2e article (lire le 1er ici) d'une série qui se poursuivra prochainement.

Dagognet et l’écologie : anatomie d’un rendez-vous manqué

François Dagognet fait partie des philosophes français qui ont volontiers parlé de nature, de technique et de progrès tout en menant une critique féroce de l'écologie politique. Pourtant, ils manquent souvent leur cible : est-ce là le symptôme d'un rendez-vous manqué entre la philosophie française et l'écologie ?