Comment imaginer une pratique scientifique qui résiste aux impératifs de la croissance, du big data et de l'innovation perpétuelle ? Deux chercheuses en génétique des populations réfléchissent ici aux évolutions récentes de leur discipline et à ses devenirs possibles.
Géographe, communard et anarchiste, Élisée Reclus est l’auteur d’une œuvre foisonnante, aux confluences de la géographie, de l’anthropologie et de la théorie politique. Il publie en 1869 l’Histoire d’un ruisseau, dont nous entendons des extraits choisis et interprétés par Valérie Barral et Thierry Paillard, de la compagnie le Rouge et le Vert.
Tandis que les riches font sécession, deux livres nous aident à reprendre le chemin de l’égalité. Mais comment articuler la nécessaire révolution égalitaire écologique ? Resocialiser les patrimoines monétaires des riches est essentiel, mais pas pour faire de chacun un petit capitaliste. Des politiques de sobriété juste et d’enrichissement des communs sont urgentes !
Pour cette deuxième émission « Points de rupture » avec Mediapart, nous échangeons autour de deux livres marquants : Une écologie décoloniale, Penser l'écologie depuis le monde caribéen de Malcom Ferdinand (Seuil 2019) et Politique des multiplicités. Pierre Clastres face à l'État d'Eduardo Viveiros de Casto (Dehors, 2019). Où il est question de la manière de décentrer l'écologie de ses logiques de domination.
Amazonie, 2000. Pêches matinales et incident diplomatique. Yoann Moreau revient sur un quiproquo comme il en arrive souvent aux anthropologues en cultures autres. L'épisode nous donne à comprendre qu'habiter la Terre c'est cohabiter dans le divers des vivants, ayant chacun leur territorialité, leurs signes. C'est vivre en diplomate sur un sol qui ne nous appartient pas.
Avec le temps qui passe, les rapports alarmants se succèdent, nourrissant autant tribunes inquiètes et promesses satisfaites. Mais que cache cette volonté de toujours mieux quantifier le ravage écologique en cours ? Quelle politique cette quantification peut-elle servir ?