À l’occasion de la parution du livre à succès de Kohei Saito, « Moins ! La décroissance est une philosophie », Terrestres publie un extrait de ce manifeste décroissant à destination du grand public, qui défend un marxisme débarrassé de son héritage productiviste et repensé pour faire face aux catastrophes socio-écologiques.
Penser une planification écosocialiste pour réensauvager la moitié de la planète et éviter le chaos climatique : voilà le projet du livre « Half Earth Socialism ». Cet article en interroge les conditions de possibilité politique, en particulier du point de vue des théories de la planification.
Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.
Si le capitalisme s’exerce d’abord et essentiellement par une prise sur le temps, alors la possibilité d’expériences de vie collectives qui échappent à cette emprise ne sera possible qu’à condition de rompre avec sa manière de compter et d’agencer le temps. C’est à une relecture du conflit politique comme conflit des temps que nous engage ainsi le philosophe Jacques Rancière.
Partisans d'une politique anticapitaliste et partisans d'un renouvellement cosmologique n’ont pas (encore) trouvé à s’entendre. Pourtant plusieurs luttes réinventent leur pratique en tissant des liens avec des êtres non-humains dans leurs actions. Sommes-nous en présence d’une nouvelle forme d'alliance politique ?