Que disent nos fictions post-apocalyptiques de la domination adulte ? Mêlant cinéma, sociologie et bande dessinée, Claire Dietrich s’interroge sur la production de plus en plus abondante de dystopies mettant en scène des enfants.
La fin d’un film apocalyptique a-t‑elle pour fonction d’escamoter la fin du monde ou de lui donner une place ? De fait, le cinéma est toujours contraint de ruser avec une fin qui ne peut en définitive que lui échapper – comme la mort, toujours, nous échappe.
Il faut « rapatrier sur Terre l’esthétique de Matt Kowalsky », le personnage incarné par George Clooney dans le film Gravity : si « Kowalsky est la force sublimée de l’Anthropocène », alors « c’est ici, en chaque lieu, qu’il nous faut faire fructifier la prise de conscience d’une écosphère fragile et dynamique ».