Anthropologie

Cosmologie du jardin pavillonnaire

L’anthropologie inversée, vous connaissez ? C’est quand les rôles habituels de l’anthropologue et de l’autochtone sont échangés. Dans les bandes dessinées d’Alessandro Pignocchi, un enquêteur amazonien observe avec stupéfaction les mœurs d’un peuple fort étrange : les Français·es. Et tente de percer les mystères d’un concept tout aussi curieux : La Nature. Une étude ethnographique près de chez vous, extraite d’un livre en préparation.

Composer les mondes

Dans ce nouveau podcast des "Sons terrestres", Virginie Maris s'entretient avec la réalisatrice Eliza Levy, à propos de son film "Composer les mondes", sur le travail de l'anthropologue Philippe Descola et ses liens avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Séminaire du 11 mai 2022 – Soigner les liens, soigner les lieux, soigner les mondes

Le contexte de pandémie dans lequel nous vivons depuis trois ans a ramené au devant de la scène politique les enjeux liés à la mort et à la souffrance psychique. Comment penser et mettre en œuvre des politiques de soin alternatives à la gestion biopolitique de masse ? Comment penser des pratiques qui ne soignent pas seulement des individus mais aussi des liens et des lieux, conditions de possibilité d’un faire commun terrestre à inventer ?

La Terre a-t-elle un inconscient ? Esquisse d’une terranalyse

Faut-il réveiller les esprits de la Terre ? L’ampleur des bouleversements écologiques invitent à repenser l’ensemble des relations que nous entretenons avec nos milieux. À partir de ses terrains d'investigation avec les Aborigènes d’Australie, en Amazonie, et en France, l’anthropologue Barbara Glowczewski cherche à élargir nos territoires existentiels et à tracer les conditions de nouvelles alliances politiques.

Sorcières et sourciers : de quels mythes avons-nous besoin ?

Existe-t-il un dehors à l’Occident, à sa mythologie économique et son système de croyances ? Témoins de la présence de mythes vivants à travers le monde, les anthropologues s’en font les interprètes. Qu’ont-ils à nous apprendre ? Les mythes sont porteurs d’imaginaires et de pratiques alternatives qu’il revient à chaque société de réveiller et de réinventer pour enfanter d’autres mondes.

COVID-19 : vers une gouvernementalité anthropocénique

Le choix d’une mise à l’arrêt temporaire de l’économie réelle par l'adoption du confinement de masse ainsi que l’ensemble des mesures qui se sont suivies pour répondre à la propagation fulgurante de la Covid 19 semblent configurer une nouvelle forme de gouvernementalité s’appliquant à l’échelle planétaire et s’appuyant sur les technologies de contrôle numériques pour s’exercer : une gouvernementalité anthropocénique.

Tentative d’atterrissage

Depuis plusieurs années les rencontres sur la Ferme de Lachaud se sont constituées comme un espace de discussion et d'élaboration des « devenirs terrestres ». En Août 2019 avaient lieu « Puissances de l'habiter - Matériaux pour des écoles de la terre » dont voici un passionnant récit s'essayant à rendre sensible et tangible certaines des questions de fond ayant traversées ces rencontres.

Lignes de fuite dans l’anthropologie amazoniste

Dans un livre récemment traduit, l’anthropologue brésilien Viveiros de Castro revient sur la figure de Pierre Clastres. Il s’interroge notamment sur sa postérité, non seulement pour les études amazoniennes, mais aussi pour des pans entiers de la pensée politique contemporaine, qui ont placé la question de l’Etat et de sa critique au centre de leur réflexion.

Lévi-Strauss : la nature au point zéro

L'oeuvre de Lévi-Strauss permet-elle de penser le ravage écologique contemporain ? Exhumant des réflexions méconnues sur la Shoah et sur l'anéantissement colonial des Indiens d'Amazonie, deux ouvrages récents montrent ce que l'intérêt du fondateur de l'anthropologie structurale pour la question des catastrophes peut nous apprendre.

Nos corps diplomatiques

Amazonie, 2000. Pêches matinales et incident diplomatique. Yoann Moreau revient sur un quiproquo comme il en arrive souvent aux anthropologues en cultures autres. L'épisode nous donne à comprendre qu'habiter la Terre c'est cohabiter dans le divers des vivants, ayant chacun leur territorialité, leurs signes. C'est vivre en diplomate sur un sol qui ne nous appartient pas.