Le fascisme a historiquement prospéré dans les époques de forte désorientation existentielle et politique. En réponse au déracinement et aux vies aliénées provoqués par le techno-capitalisme, il propose des mythes consolants et sanglants. Afin de combattre la récupération de l'écologie par le fascisme, l’enjeu brûlant est de repenser nos attachements terrestres dans un sens émancipateur.
Les géants du numériques ont aboli la « vie privée », face visible de la liberté des Modernes. C’est au contraire à l’autre versant de cette conception de la liberté qu’il faudrait renoncer : être délivrés des nécessités de la vie, rendue possible par l’instauration de dispositifs lointains et aliénants. Il s’agit alors de reconquérir la liberté de subvenir à nos vies.