Si la décision du tribunal administratif de Toulouse de ne pas suspendre les travaux de l’autoroute A69 nous interroge tou·tes, elle fait particulièrement débat parmi les juristes. Dans cet entretien, Me Samuel Delalande, avocat en droit de l’environnement, revient sur les conséquences de cette situation et réfléchit plus largement à la place du droit dans les luttes environnementales.
Dans le dossier de l’A69, contre toutes les jurisprudences, contre l’avis de sa propre rapporteure, le tribunal administratif de Toulouse a reporté au lieu de décider. Un vrai cadeau aux constructeurs de l’autoroute. Comment est-ce possible ? Grâce à un tour de passe-passe juridique, décidé par un État autoritaire, dénonce Geneviève Azam. Mais la colère gronde et la lutte continue.
Hier, au lieu de rendre sa décision, le tribunal administratif de Toulouse a décidé de rouvrir l’instruction sur l’autoroute A69. Les travaux risquent donc de se poursuivre dans les prochains mois. Pour nous donner le courage de continuer à résister, nous publions un reportage photographique au long cours, qui témoigne de la ténacité des militant·es contre l'autoroute et de leur résilience. No macadam !
Alors qu'une mobilisation d'ampleur se prépare du 7 au 9 juin contre l'A69, le pouvoir politique souhaite l'interdire. Cette tribune de soutien rappelle la nécessité de poursuivre un mouvement d'opposition créatif et massif contre un projet écocidaire qui détruirait 400 hectares de terres agricoles.
Après-guerre, au nom de la modernisation capitaliste, l’État a imposé un violent et destructeur remembrement des campagnes. Depuis une vingtaine d’années, c’est le désenclavement qui a pris le relais et justifie les grands projets d’artificialisation et d’appropriation des terres. L’autoroute A69 entre Castres et Toulouse illustre la toxicité de cet héritage modernisateur et colonial.