Un spectacle en forêt qui se poursuit dans un champ, la troupe et son public dans l’herbe jusqu’au ventre, les sens pleins d’oiseaux et d’odeurs de mousse… Vous en rêvez ? La metteuse en scène Clara Hédouin a conquis le public avec ses représentations des textes de Jean Giono en pleine nature. Elle revient sur cette aventure originale dans un appel vibrant.
Les images de déchets à la dérive dans les eaux marines ou de bouts de plastique extraits de ventres d’oiseaux sont emblématiques de la pollution. Le cœur du problème est pourtant absent du tableau : c’est la colonisation et ses multiples formes, ainsi que l’affirme Max Liboiron dans un livre important, à la fois enquête et manuel.
La dépollution consiste à nettoyer les sols et les eaux de leurs contaminants. Mais peut-on vraiment dépolluer les souterrains ? On peut en tout cas le prétendre, comme le démontre cette enquête menée depuis l'intérieur, qui dresse l'état des lieux des techniques et analyse les discours du monde de la dépollution, entre science et business.
9 Antillais·es sur 10 ont du chlordécone dans le sang. Dans « S’aimer la Terre », Malcom Ferdinand raconte l’histoire hautement toxique et profondément coloniale de ce pesticide associé à la culture de la banane. L’extrait que nous publions retrace la mise au pas des humains et des écosystèmes par la France pour la banane d'exportation. La banane, un fruit made in impérialisme.
Des savanes sur l’île de La Réunion ? Beaucoup apprennent l’existence de ce paysage méconnu en même temps que celle du projet d’urbanisation qui les menace. Deux historiens enquêtent sur ce territoire bio-culturel complexe et témoignent de la contestation qui s’amplifie. En route pour Plateau Caillou !
« La publicité est contre la personne, car elle empêche le choix », écrivait Bernard Charbonneau en… 1935. Que dirait-il aujourd’hui s’il savait que le monde est encore convaincu du contraire ? « La publicité », une archive rare et toujours aussi pertinente, par un fondateur de l’écologie politique.
L'Etat israélien s'est bâti autour d'une double construction : celle d'une nation et celle d'un territoire originel. Dès lors, le rapport colonial d'Israël aux territoires palestiniens s'éclaire : les pollutions, des dépossessions, les destructions et les prises de terre s'inscrivent dans une volonté de créer de toute pièce une Terre promise.
Dubaï, Ōsaka, Arabie Saoudite et maintenant Paris… les voitures volantes sont annoncées partout mais elles ne volent nulle part. Obstacles techniques ? Contestation sociale ? Si ce symbole du futur ne prend pas, c’est tout simplement parce qu’il est une figure du passé, dont la fonction est d’alimenter les projets capitalistes et leurs chantiers. Décollage immédiat pour le Japon !
ÉDITORIAL — En tant que média, et a fortiori en tant que revue d’écologie politique, les évènements électoraux de cette semaine nous obligent. L'aventurisme d'un président aux abois et la radicalisation de la scène électorale ouvrent à l'extrême droite les portes du pouvoir. Comment interpréter ce qui nous arrive et comment agir efficacement, dans les urnes et ailleurs ?
A première vue, tout oppose chasseurs et protecteurs des écosystèmes et des animaux. Pourtant, ils entretiennent des liens serrés depuis plusieurs siècles. Retour sur une histoire mouvementée et ambivalente.
Alors qu'une mobilisation d'ampleur se prépare du 7 au 9 juin contre l'A69, le pouvoir politique souhaite l'interdire. Cette tribune de soutien rappelle la nécessité de poursuivre un mouvement d'opposition créatif et massif contre un projet écocidaire qui détruirait 400 hectares de terres agricoles.
Après-guerre, au nom de la modernisation capitaliste, l’État a imposé un violent et destructeur remembrement des campagnes. Depuis une vingtaine d’années, c’est le désenclavement qui a pris le relais et justifie les grands projets d’artificialisation et d’appropriation des terres. L’autoroute A69 entre Castres et Toulouse illustre la toxicité de cet héritage modernisateur et colonial.