Si la décision du tribunal administratif de Toulouse de ne pas suspendre les travaux de l’autoroute A69 nous interroge tou·tes, elle fait particulièrement débat parmi les juristes. Dans cet entretien, Me Samuel Delalande, avocat en droit de l’environnement, revient sur les conséquences de cette situation et réfléchit plus largement à la place du droit dans les luttes environnementales.
Le sociologue Léo Magnin étudie les politiques de la nature à travers le cas des haies rurales ou celui des polices de l’environnement. Dans cet entretien, il explique les relations complexes entre chasse, agriculture et protection de la nature depuis le prisme des réglementations, de leur fabrication à leur application.
Avec blouses blanches, banderoles et micros, les Scientifiques en rébellion s’enchaînent à des ponts et repeignent des banques afin d’interpeller la société sur les énergies fossiles ou la biodiversité. À l’occasion de la publication de « Sortir des labos pour défendre le vivant », Terrestres s’entretient avec trois membres du collectif sur la posture des scientifiques et le sens de la recherche.
À rebours de l’imaginaire écoterroriste entretenu par de nombreux médias, cette série d'entretiens donne la parole à des militantes écologistes de Bassines Non Merci pour témoigner du sens et des raisons de leur engagement. Ces entretiens ont été réalisés dans les Deux-Sèvres en juillet 2024, en marge du Village de l’Eau.
Comment lutter contre l’industrialisation du monde sans défendre, en creux, un retour à un ordre supposément naturel ? Critiquer certaines technologies sans stigmatiser celles et ceux qui en dépendent au quotidien ? Entretien avec des membres de l’organisation du festival du livre Livrosaurus Rex, sur le thème de la critique des technologies et de l'industrialisation du monde.
Comment définir les activités agricoles et industrielles introduites au XVIe siècle, devenues désormais hégémoniques ? L'ère des plantations : une simplification radicale des milieux vivants et la généralisation du travail forcé. Dans cet entretien passionnant, deux figures majeures de la pensée écologique ouvrent leur boite à outils pour éclairer notre époque.
Comment lutter concrètement contre l'odieuse loi « Immigration » de Darmanin ? En continuant à pratiquer l'accueil inconditionnel depuis nos lieux de vie. De la création d’un syndicat d’habitant·es à celle d’une structure OACAS, retour sur les dynamiques d’organisation et d’accueil sur la Montagne limousine. Entretien.
A l’occasion de la parution de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » de Jean-Baptiste Fressoz, nous republions un entretien détaillé de mai 2023 où il développait les thèses de son livre. Dans la conclusion de son ouvrage, il écrit que « la transition est l’idéologie du capital au XXIème siècle. Grâce à elle, le capital se trouve du bon côté de la lutte climatique. »
Ouvrir une nouvelle époque géologique, c’est laisser des traces visibles dans les sols pour des millions d’années. Mais, tout comme l’histoire humaine, celle de la Terre ne s’enregistre pas n’importe où. Plongée dans la mémoire géologique et politique du lac Crawford, dans l'Ontario.
Aux premières loges du désastre écologique, des naturalistes assument la portée politique de leurs pratiques de défense du vivant et des milieux. Ces professionnels et amateurs spécialistes de la biodiversité s’organisent pour sortir de leur impuissance. Cet entretien fleuve avec des membres des « Naturalistes des terres » offre une plongée dans un mouvement naissant et bouillonnant d’inventivité.
A l'initiative d’Emmanuel Macron, la dissolution des Soulèvements de la Terre est relancée. Derrière les agitations politiques, quel est le sens de cette coalition inédite de paysans, syndicats, mouvements climat et activistes, désormais portée par 170 comités locaux ? Dans cet entretien, deux compagnons de route du mouvement éclairent son origine, sa dynamique et sa solidité politique après deux années et demie d’existence. Ce dialogue est suivi d’un éclairage, “Pourquoi désarmer l’agro-industrie nantaise ?”, complexifiant la lecture dominante qui a accompagné l’action des Soulèvements le 11 juin dernier.
Alors que plusieurs livres récents mettent en garde contre une tentation écofasciste à venir, le philosophe Fabrice Flipo estime que les fascismes d’aujourd’hui et de demain n’ont rien à voir avec l’écologie politique. Selon lui, la notion d'écofascime repose principalement sur l'analyse de groupuscules sans envergure et dont l'écologisme n'est qu'apparent.