Alors jeune chercheur en biologie physico-chimique (CNRS), Jean-Paul Malrieu rejoint en 1972 le groupe Survivre. Ce mouvement, composé majoritairement de scientifiques, édite le journal Survivre et Vivre de 1970 à 1975 et devient l’un des fers de lance en France du mouvement anti-nucléaire et de l’émergence des problématiques écologiques.
Sa femme et lui font le choix d’une vie en communauté en 1974. Ils s’installent dans une ferme en Haute-Garonne, où Malrieu habite toujours aujourd’hui. Le mouvement communautaire est source de beaucoup d’espoirs, mais à la fin des années 1970, nombre de ceux-ci lui semblent envolés.
Il est aujourd’hui membre de l’Atécopol (Atelier d’Ecologie Politique) toulousain, où s’engagent de nombreux chercheur·euses et enseignant·es de diverses disciplines. Au contact des jeunes générations, il a souhaité, avec le texte que nous publions ici, livrer un témoignage sur l’esprit de désertion qui a aussi animé sa génération, et sur les limites qui se sont rapidement imposées à cet élan.