Un article publié par Le Monde le 26 mars 2020 révèle que depuis le confinement décrété obligatoire par le président de la République française le 16 mars, de nombreux enfants se sont mis à construire des cabanes dans les logements où ils sont confinés1. Une psychologue clinicienne, Perrine Saada, y voit une façon de rendre active les mesures imposées par le confinement, dans une sorte de dédoublement du confinement selon un mécanisme de repliement ou de poupée russe : « l’enfant crée ainsi une sorte de mini-confinement dans le confinement. » Cette interprétation psychologique est intéressante mais insuffisante, car elle conduit à poursuivre en l’intériorisant la logique du confinement, c’est-à-dire en prolongeant l’intervention étatique – protéger la population du virus de Covid-19 – par une intention individuelle – se protéger de la maladie, et ainsi éviter de la diffuser aux autres. On pourrait au contraire, selon une interprétation plus sociologique, voir dans la construction de cabanes un renversement de l’intervention étatique : plutôt qu’à protéger les corps en suivant les modèles construits par les épidémiologistes, la cabane vise à libérer l’imaginaire en recréant le monde à son échelle ; l’intention d’échapper au contrôle des parents serait la forme verbalisée de ce désir sous-jacent.
Le 2 mai 2020, un article publié par le quotidien El Pais – équivalent du Monde en Espagne – lance le terme « syndrome de la cabane » qui est ensuite repris par les médias français dans le contexte du déconfinement2. Ce terme, non reconnu par les psychiatres, désigne la peur de sortir ressentie par des personnes qui sont restées enfermées pendant une longue durée. Le journaliste d’El Pais fait référence à des observations faites en 1900 aux Etats-Unis chez des chercheurs d’or qui ont hiberné dans une cabane et ne peuvent en sortir une fois le printemps venu. Une telle interprétation inscrit la cabane dans une visée utilitaire : c’est un espace dans lequel on se protège d’une nature hostile avant de reprendre une activité d’exploitation de la nature jugée normale, et dont l’esprit calculateur se prolonge au-delà de son utilité immédiate par une sorte de survivance. On pourrait au contraire considérer que l’hibernation a donné aux chercheurs d’or l’occasion de réfléchir sur l’absurdité de leur activité ordinaire d’exploitation de la nature et de renverser le cours de leur vie.
Le sociologue Luc Boltanski a forgé avec l’économiste Eve Chiapello le terme « cité par projets » pour décrire le mode de justification propre au « nouvel esprit du capitalisme », qui a émergé dans les années 1980 sur les ruines du compromis fordiste des années 1930 après que celui-ci a été abattu par les mouvements de contestation des années 1960. Selon ce mode de justification, dont les manuels de management sont devenus le nouveau gospel, chaque individu devrait s’engager avec enthousiasme dans un projet pour une durée brève dont l’accord avec les autres projets se ferait sur le mode connexionniste du réseau et non sur le modèle hiérarchique de la décision autoritaire. « Les projets permettent la production et l’accumulation dans un monde qui, s’il était purement connexionniste, ne connaîtrait que des flux sans que rien ne puisse se stabiliser3. » La commission Attali « pour la libération de la croissance française » réunie par le président Sarkozy en 2007 avait pour mission d’appliquer cette forme de l’entreprise privée à l’ensemble des services publics4. L’élection de son secrétaire, Emmanuel Macron, à la présidence de la République en 2017 a consacré l’application de la « cité par projets » à tous les domaines de la vie sociale, selon ce slogan sur lequel s’égosillait le candidat improbable à l’élection présidentielle : « Parce que c’est notre projet5 ! »
Le confinement auquel ce même Emmanuel Macron a contraint l’ensemble de la population française le 16 mars 2020 marque alors une inversion radicale de cette logique, qu’il sera difficile de masquer comme un revirement du « président libéral » en « président keynésien ». Dans la « cité par projets », un individu sans projet est un rebut, une matérialité qui ne se projette pas dans une intentionnalité6. Or avec le confinement, tous les projets sont suspendus du fait de l’incertitude dans laquelle l’économie est plongée par l’urgence sanitaire : tant que la circulation du virus n’est pas arrêtée par l’immunité collective, il est impossible de reprendre une activité normale, que ce soit à l’école, ou bureau ou par les transports dont l’accélération est devenue essentielle à notre mode de production. Certes on peut considérer que le confinement a permis aux individus aisés de « reprendre leur projet », au sens où ils ont pu lire des livres qu’ils avaient laissé de côté, s’adonner à la cuisine, au jardinage ou à une pratique artistique ; mais on ne peut considérer ces activités comme des projets leur permettant de se coordonner avec les autres en produisant de la valeur. Au regard de la « cité par projets », le confinement aurait ainsi transformé la plupart des travailleurs en rebuts sous perfusion de l’Etat, attendant que l’économie reparte pour pouvoir reprendre leurs projets. Le seul acteur qui ait un projet, en ce moment, c’est l’Etat, appuyé sur le personnel hospitalier « en première ligne » : par l’engagement à un « civisme superlatif7 », il vise à arrêter le Covid-19, gigantesque épreuve envoyée par la Chine au reste du monde à travers un virus de chauve-souris.
On peut alors considérer la construction de cabanes comme une inversion radicale de la cité par projets, comme sa subversion sociologique et non plus comme son prolongement psychologique. Construire une cabane, en effet, c’est s’échapper de l’emploi du temps – auquel le télétravail soumet les enfants de façon plus forte encore que dans l’espace de l’école, où le bruit de leurs copains ou copines peut toujours les distraire de l’objectif fixé par l’instituteur ou l’institutrice – pour imaginer un monde de possibles. C’est un espace de jeu dans lequel des actions sont esquissées, des rôles sont endossés provisoirement pour voir jusqu’où on peut aller avec les autres. C’est aussi un espace d’images où les gestes se prolongent en choses fabriquées ou en traces sur le sol, laissant ainsi l’espoir que ce qui a été imaginé devienne réel. En ce sens, la construction de cabanes n’est pas un stade infantile mais un fonctionnement nécessaire de l’imagination.
Dans un bel essai intitulé Nos cabanes, la chercheuse en littérature Marielle Macé revient sur les paysages de son enfance nantaise, les « noues », à travers une visite à Notre-Dame des Landes8. Faire des cabanes, écrit-elle, c’est « imaginer des façons de vivre dans un monde abîmé9 ». Faisant référence au livre de l’anthropologue Anna Tsing, Le champignon de la fin du monde10 et à tout le courant nord-américain de la « multispecies ethnography11 » qui l’accompagne et le rend possible (Donna Haraway, Stefan Helmreich, Eben Kirksey, Eduardo Kohn, …), elle invente une version française de l’« entanglement » à travers l’expression « Nos cabanes » : des cabanes qui nouent, qui créent un monde possible sur le refus du monde ancien, comme dans le nom de cette cabane écrite sur une boîte aux lettres rouge vif à Notre-Dame des Landes : « La Noue/Non plus ». Les cabanes, écrit-elle, sont faites avec les débris et les rebus du monde capitaliste « pour occuper autrement le terrain, (…) pour accuser ce monde de places – de places faites, de places refusées, de places prises ou à prendre (…) pour élargir les formes de vie à considérer, (…) élargir la zone à défendre12. » La cabane, en ce sens, n’est pas un repli sur une intériorité mais un élargissement du milieu de vie.
Marielle Macé cite un ensemble de textes de constructeurs de cabanes, comme celui du collectif d’artistes Catastrophe publié en 2016 : « Enfants, nous avons pris connaissance du monde en même temps que de sa fin imminente. (…) La place est déjà prise ? Trop prisée ? Nous irons ailleurs, explorer13. » Toute la différence entre un tel mouvement et celui qui a conduit à la conquête et à l’occupation du monde par les Européens tient à cette virgule : « Nous irons ailleurs, explorer » et non « pour explorer. » Elle suspend en effet l’intention prédatrice occidentale, qui conquiert des places sur l’espace sauvage, pour y faire surgir une perception de chasseur amazonien, qui intègre les points de vue humains et non-humains dans une relation multi-espèces14. Marielle Macé cite également le Livre des cabanes de Jean-Marie Gleize, écrit à Tarnac. « Nous habitons vos ruines, mais. Nous appelons une révolution possible. Nous écrivons logiques&politiques15. » Ici encore, la différence entre ce mouvement révolutionnaires et ceux qui l’ont précédé tient à une simple ponctuation : il n’y a pas de coordination (« donc », « par conséquent ») entre la logique des ruines et la politique révolutionnaire, mais deux moments successifs de la pensée. Comme dans le « je pense, je suis » des Méditations métaphysiques de Descartes, l’habitation et la révolution ne découlent pas l’une de l’autre mais sont deux modes d’effectuation d’une même forme de vie.
Notre-Dame des Landes est un paysage de cabanes parce que la suspension pendant trente ans d’un projet d’aéroport l’a préservé des transformations modernisatrices de l’agriculture, et parce que la relance de ce projet a conduit à y faire converger un ensemble de militants anti-capitalistes dans le bocage. L’abandon de ce projet d’aéroport par Emmanuel Macron le 17 janvier 2018 s’est accompagné paradoxalement de la soumission de la friche de Notre-Dame des Landes à la « cité par projets » : toutes les « cabanes » dont les « jardins » n’étaient pas décrits selon un plan d’occupation des sols et un projet d’exploitation agricole devaient être détruites16. L’Etat français a proposé ainsi un compromis intenable : nous abandonnons notre grand projet globalisé – connecter Nantes et le nord-Ouest de la France au réseau d’aéroports internationaux – si vous faites une multitude de petits projets localisés et individualisés.
Un tel compromis est intenable parce que la forme de vie « cabane » conteste radicalement la forme de justification « projet ». Un jardin n’a pas besoin de justification pour pousser : il pousse. La naissance d’une fleur sur un arbre subvertit la forme projet, car elle obéit à une logique de mutation et de sélection qui n’a rien à voir avec la rationalité capitaliste, et plus à voir avec la débauche de signes de séduction que les oiseaux mettent à se faire la cour17. Il y a une prolifération de possibles dans le vivant qui suvertit la forme projet du capitalisme, comme le montre la sélection d’une mutation des coronavirus chez les chauve-souris qui, en se transmettant aux humains, arrête l’économie mondiale. La construction d’une cabane ne vise pas la stabilisation et l’accumulation de valeurs mais l’exploration et l’actualisation de possibles. L’activité quotidienne à la ZAD de Notre-Dame des Landes oscille ainsi entre une « politisation du moindre geste18 », qui remet en question les logiques hiérarchiques de domination, et un « régime d’amour », fondé sur la suspension des équivalences en vigueur dans le « régime de justice19 ».
La sociologie pragmatique fondée par Luc Boltanski et Laurent Thévenot a beaucoup discuté de la possibilité d’élargir à l’écologie les modes de critique exercés dans les sociétés industrielles sous le « principe de commune humanité ». Depuis la Seconde Guerre Mondiale, le ressort de la critique consiste en effet à ne pas traiter les humains comme des marchandises, en sorte que les principes de justification (formalisés par Boltanski et Thévenot dans les cités « inspirée », « domestique », « de l’opinion », « civique », « industrielle ») visent à introduire un écart entre l’humain et le marchand en référence à des « grandeurs » qui permettent d’évaluer les actions humaines subjectives, par distinction avec des mécanismes matériels et objectifs20. Comment alors justifier que des animaux, des plantes ou même des minéraux ou des fleuves ne soient pas traités comme des marchandises ? Claudette Lafaye et Laurent Thévenot ont proposé de décrire les mouvements environnementalistes comme des collectifs construisant une « grandeur écologique » qui offrirait une alternative aux autres grandeurs21. Mais l’échec de la coordination internationale de ces réseaux environnementalistes pour faire émerger une norme commune au niveau mondial oblige à enraciner l’écologie plus profondément que dans la mesure des grandeurs.
Dans La condition fœtale, Luc Boltanski étudie comment les femmes en situation d’engendrement et d’avortement font face à une contradiction entre deux perceptions de l’enfant à naître : comme objet d’un projet et comme rebut à détruire22. Ce livre enracine le monde de la critique, qui repose sur la possibilité de mesurer et comparer des grandeurs, dans le monde de la vie caractérisé par une générosité débordante. Il fait la jonction entre les premiers travaux de Luc Boltanski sur la pédagogie médicale et l’émergence des cadres, et ses derniers livres consacrés aux théories du complot et au marché de l’art, car ces travaux montrent les incertitudes existentielles que produit le capitalisme dans tous les secteurs de la vie où il promettait d’introduire de la stabilité et du compromis23. Comme l’a remarqué Marielle Macé dans son essai sur les cabanes, la sociologie de Luc Boltanski propose « une leçon sur la mobilité du social, sur la transformation qui est la substance même du social et constitue le moteur de la critique : la vie sociale est faite d’arrangements, mais d’arrangements plus fragiles qu’on ne le croit, et qui pourraient être tout autres, car décidément rien ne nous oblige à vivre ‘comme ça’. Exercer la critique, sentir que le monde pourrait être différent, s’engager, lutter, c’est percevoir partout l’ouverture de ce ‘tout autre’, ces possibles à même le monde, à même les choses.24 »
On peut ainsi rattacher la construction des cabanes non à une psychologie de la résilience de l’enfant mais à une sociologie critique du capitalisme. « Tous à nos cabanes ! », plutôt qu’un cri d’enfants confinés, pourrait être une devise pour l’invention d’un nouveau monde possible, sur les ruines de la cité par projets, dans la préparation aux catastrophes à venir.
Je remercie Laurent Jeanpierre et Alessandro Pignocchi pour leurs remarques qui m’ont permis d’améliorer ce texte.
Notes
- https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/03/26/une-cabane-dans-mon-salon-ou-pourquoi-les-enfants-confines-construisent-ils-des-cachettes_6034499_4500055.html?utm[↩]
- https://elpais.com/sociedad/2020-05-01/volver-a-salir-preferiria-no-hacerlo.html[↩]
- Luc Boltanski et Eve Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999, p. 157.[↩]
- https://www.humanite.fr/le-projet-presidentiel-demmanuel-macron-figure-dans-le-rapport-attali-redige-pour-sarkozy-636149[↩]
- https://www.youtube.com/watch?v=d7RWIcOcHgg[↩]
- Arnaud Esquerre et Luc Boltanski, Enrichissement. Une critique de la marchandise, Paris, Gallimard, 2016[↩]
- Patrick Zylberman, Tempêtes microbiennes: Essai sur la politique de sécurité sanitaire dans le monde transatlantique, Paris, Gallimard, 2013.[↩]
- Marielle Macé, Nos cabanes, Lagrasse, Verdier, 2019, p. 10-11 : « Une noue est un fossé herbeux en pente douce, aménagé ou naturel (l’ancien bras mort d’une rivière par exemple), qui recueille les eaux, permet d’en maîtriser les ruissellements ou l’évaporation, de reconstituer les nappes souterraines et de ménager les terres. C’est un abri végétal qui limite la pollution, et s’est mis à protéger des inondations les villages qui y sont continûment exposés depuis les campagnes de remembrement, c’est-à-dire d’industrialisation de l’agriculture et de dévastation écologique. »[↩]
- Nos cabanes, p. 27.[↩]
- Anna Tsing, Le champignon de la fin du monde. Sur la possibilité de vivre dans les ruines du capitalisme, Paris, La découverte, 2017.[↩]
- Eben Kirksey et Stefan Helmreich, « The Emergence of Multispecies Ethnography », Cultural Anthropology, 25 (4), 2010, p. 545-576.[↩]
- Nos cabanes, p. 29.[↩]
- Nos cabanes, p. 43-44.[↩]
- Eduardo Viveiros de Castro, From the Enemy’s Point of View, Humanity and Divinity in an Amazonian Society, Chicago, The University of Chicago Press, 1992.[↩]
- Nos cabanes, p. 67.[↩]
- https://www.20minutes.fr/societe/2260247-20180423-zad-fameux-projets-deposes-occupants-dame-landes. Les habitant·es de la ZAD ont répondu à cette demande en contestant la loi « Engagement et proximité » qui encadre l’habitat léger alternatif :https://zad.nadir.org/spip.php?article5293[↩]
- Amotz et Avishag Zahavi, The Handicap Principle: a Missing Piece of Darwin’s Puzzle. Oxford: Oxford University Press, 1997 ; Vinciane Despret, Naissance d’une théorie éthologique. La danse du cratérope écaillé, Le Plessis-Robinson: Synthélabo, 1996 ; Emmanuele Coccia, La vie des plantes, Paris, Rivages, 2016. Zahavi décrit les « signaux coûteux » que s’envoient des oiseaux dans le désert du Néguev (les babblers ou cratéropes écaillés) lorsqu’ils perçoivent un prédateur pour informer celui-ci de la valeur de ses proies potentielles et de l’échec de sa tentative d’approche. Ces signaux, comparés à la queue du paon dans les observations de Charles Darwin, défient les raisonnements utilitaristes de la biologie néo-darwinienne, car ils obéissent à une logique de prestige que l’on retrouve dans la plupart des comportements rituels ou esthétiques. Coccia remarque de la même façon que les fleurs sont des signes que les plantes envoient de leur potentiel sexuel selon une logique de prolifération qui échappe à tout calcul utilitaire.[↩]
- Geneviève Pruvost, « Chantiers participatifs, autogérés, collectifs : la politisation du moindre geste », Sociologie du travail, 57 (1), 2015, p. 81-103.[↩]
- Luc Boltanski, L’amour et la justice comme compétences. Trois essais de sociologie de l’action, Paris, Métailié, 1990.[↩]
- Luc Boltanski et Laurent Thévenot, De la justification. Les économies de la grandeur, Paris, Gallimard, 1991.[↩]
- Claudette Lafaye et Laurent Thévenot, « Une justification écologique ? Conflits dans l’aménagement de la nature », Revue française de sociologie, 34, 4, 1993, p. 495-524.[↩]
- Luc Boltanski, La condition fœtale. Une sociolgie de l’engendrement et de l’avortement, Paris, Gallimard, 2004 ; Frédéric Keck, « Comment les fœtus sont devenus visibles. Approches phénoménologique et structuraliste des contradictions biopolitiques », Annales. Histoire, Sciences Sociales, 61 (2), 2006, p. 505-520.[↩]
- Luc Boltanski, Prime éducation et morale de classe, Paris, EHESS, 1969 ; Les cadres : La formation d’un groupe social, Paris, Minuit, 1982 ; De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation, Paris, Gallimard, 2009 ; Énigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes, Paris, Gallimard, 2012 ; (avec Arnaud Esquerre) Enrichissement. Une critique de la marchandise, Paris, Gallimard, 2017.[↩]
- Nos cabanes, p. 111.[↩]