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Photo principale : Le désert entre Assamaka et Arlit avec des ondulations dues au vent. Une mine d’uranium, une mine à ciel ouvert, avec des bâtiments industriels et une montagne de déchets. février 1985 Crédit : Angeline A. van Achterberg (1949–2020).
Le choix français de l’option nucléaire comme énergie de « transition » à l’horizon 2050 a été fermement annoncé par le président Macron le 10 février 2022 à Belfort et se renforce dans le discours lié à la guerre d’Ukraine du 2 mars dernier. Les arguments déployés en faveur de cette option sont l’indépendance énergétique de la France et de l’Europe (munie d’une nouvelle « taxonomie verte ») et d’autre part la décarbonation destinée à sauver la planète.
Très loin de cette rhétorique vertueuse, rien n’a filtré sur les conditions de l’« indépendance » énergétique française, dépendante en réalité d’un minerai importé. Rien non plus sur la neutralisation impossible à l’échelle humaine des déchets toxiques de l’activité nucléaire dont la longévité peut atteindre des millions d’années. Enfin pas un mot sur la pollution extrême de l’environnement provoquée depuis plus de cinquante ans par les mines françaises d’uranium au Sahara. Rien sur la condamnation à mort des populations touareg dont la santé, la terre et les ressources nourricières ont été détruites par ces activités. Absolument rien sur le scénario morbide qui consiste à polluer et détruire l’écologie là-bas en affirmant décarboner ici.
Que les centrales nucléaires explosent de temps à autre dans les pays qui consomment l’électricité ainsi produite, après tout – si c’était un choix démocratiquement élaboré – cela pourrait être un risque assumé par les habitants et leurs élus politiques qui bénéficient de cette énergie. De là à prétendre que le nucléaire est une énergie « propre » ou « verte » comme le laisse entendre la propagande diffusée sur les ondes radiophoniques françaises après l’entente européenne sur la prolongation du nucléaire et du gaz comme énergies dites de « transition », il y a une imposture monumentale, une falsification grossière de réalités basiques concernant l’usage du combustible nucléaire.
Colonialisme nucléaire : l’enjeu de l’uranium du Sahara
Une grande partie de l’uranium utile aux centrales françaises provient non seulement du Kazakhstan avec les risques de conflictualité mis en évidence par la guerre en Ukraine, mais également du Sahara central, dans la partie du territoire touareg devenue « nigérienne ». Le Niger, Etat héritier de la colonisation française, est en Afrique le premier des pays producteurs d’uranium1 et 97% de cette production sont destinés à l’exportation. Après une baisse de la demande suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon2, plusieurs mines jugées moins rentables ont été fermées. Mais la nouvelle orientation énergétique récemment promue par le gouvernement Macron relance la filière3.
Dans l’Aïr, au nord du Niger, la prédation et la pollution des terres des pasteurs et des agriculteurs touareg, de leurs ressources hydriques, végétales et animales indispensables à la vie des habitants, vont donc se poursuivre et s’amplifier. Dans cette région, l’une des plus peuplées du Sahara central, de nombreux permis de prospection et d’exploitation dont le nombre exact n’est pas connu ont été accordés par les autorités de Niamey sans que la population locale n’en soit avertie. Depuis un demi-siècle, des milliers d’hectares ont été ravagés ou continuent de l’être autour des mines d’uranium dont la présence se concentre dans la région d’Agadez, à 800 km de la capitale du Niger.
La plus ancienne carrière est celle d’Arlit, exploitation à ciel ouvert active à partir de 1969. Elle a produit 70 000 tonnes d’uranium cumulées jusqu’en 20194. A 15 kilomètres, la mine souterraine d’Akouta créée en 1974 est l’une des plus grandes au monde avec ses 291 km de galeries et l’extraction de 75000 t de minerai. À proximité de la mine, une usine de traitement du minerai (1500 t par an) pompe des millions de mètres cube d’eau dans la nappe fossile de Ti-n-Taghat, la polluant et la menant à épuisement, alors qu’il s’agit d’une ressource vitale de la population locale. A 10 km au sud-est d’Arlit, à Madawela – ancien site du Commissariat à l’Energie Atomique de la France –, le groupe canadien GoviEx a posé en 2019 la première pierre de son complexe minier qui annexe une superficie de plus de 243 km².
Si certaines mines ne sont plus en activité, leur nuisance polluante se poursuit. A cinq kilomètres au Sud-ouest d’Arlit, la mine d’Akokan, exploitée depuis 1974 (70 000 t) par la Cominak, filiale d’Areva, a été fermée en mars 2021. Une ville de plus de 100 000 habitants s’est créée autour de ces activités minières. La mine d’Azelik (Azeleg) dont l’activité extractive a débuté en 2011 est située à 80 km au nord de la commune d’In Gall et à 150 km à vol d’oiseau au sud-ouest d’Arlit. Elle a été laissée à l’abandon il y a près de quatre ans, par la SOMINA, filiale de la société chinoise SINO-URANIUM, sans qu’aucun enfouissement des éléments contaminés n’ait été pratiqué. Les Touareg ont raconté comment les exploitants de cette mine ont confisqué manu militari l’accès à leur propre puits pastoral. La compagnie a par ailleurs détruit, sans aucune réaction des autorités nigériennes, les vestiges d’une ville commerciale médiévale très importante pour l’histoire du commerce transsaharien, jouxtant d’autres cités anciennes comme Teguidda-n-Tisemt, célèbres pour leurs productions de sel et de cuivre. Les salines encore accessibles sont exploitées jusqu’à aujourd’hui par les Touareg.
Enfin, à 120 km d’Arlit, sur la route d’Agadez, l’extraction des ressources minières de Tagaza sont sur le point de débuter. Pour la prospection, des injections de produits chimiques ont pollué la nappe qui sort des forages nombreux et non obstrués creusés par les exploitants, ce qui a provoqué la mort des animaux qui ont bu cette eau empoisonnée.
La décision de relancer le nucléaire permettra à l’entreprise minière Orano Mining – issue de la filiation industrielle française Areva, Cogema, CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) – de reprendre son ambitieux projet de « la plus grande mine d’uranium à ciel ouvert d’Afrique occidentale » sur le site touareg d’Imouraghen, à 80 km au sud d’Arlit. Pour l’extraction et le lavage de l’uranium, les acides polluent la nappe et les ressources naturelles si intensément qu’il serait envisagé, selon des informations locales, de déporter les habitants nomades hors de chez eux, à plusieurs centaines de km à la ronde de la mine.
Ajoutons que pour fournir l’électricité utile aux usines d’extraction et de traitement de l’uranium, c’est le charbon de Tchirozérine, mine à ciel ouvert exploitée par la compagnie nigérienne Sonichar, à 120 km d’Agadez sur la route d’Arlit, qui sert à alimenter la centrale thermique située à 2 km de la mine. Les mesures effectuées par la CRIIRAD en 20095 montrent que l’eau d’exhaure de la mine, évacuée sans précaution aux alentours, est chargée en métaux et sulfates, la rendant impropre à la consommation animale et humaine. Une forte pollution est également due au rejet des poussières de charbon dont la pellicule noirâtre envahit les eaux des puits et des sources à des centaines de kilomètres à l’ouest jusqu’à la Tamesna. En plus de ces contaminations, l’eau est surexploitée alors qu’elle est un bien à préserver dans ces régions arides. Le gigantisme de la consommation de Sonichar conduit à puiser cette ressource précieuse dans la nappe phréatique d’Anou Araghen. L’extractivisme minier menace l’avenir de la population en s’appropriant l’eau, bien commun pourtant vital.
La « Suisse du désert » en état d’écocide
L’annexion des terres touareg de l’Aïr s’est appuyée sur deux principes : l’idée mensongère que le désert est vide (un argument répété publiquement à maintes reprises par l’ancienne directrice d’Areva, Mme Lauvergeon) et le présupposé discutable que l’extraction minière représente le seul mode de “valorisation” de cet espace. Il s’agit selon le site officiel d’Orano (ex-Areva) d’un « atout majeur du développement économique, social et société de la région ». Le Niger “pourra financer son développement économique et social à partir des excédents dégagés par l’industrie minière ” déclarait il y a plus d’une décennie le président Issoufou Mahmadou lors de son investiture en 2011. Or cet État occupe la dernière place mondiale du classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Dans l’Aïr, « riche » de son sous-sol, ce sont la misère, les crises alimentaires et les maladies qui prévalent. Cette région a pourtant été décrite au milieu du XIXe siècle comme “ la Suisse du Sahara” par l’explorateur Heinrich Barth, frappé par la profusion de ses ressources naturelles et par l’aisance économique de ses habitants. Comment en est-on arrivé là ?
Le préalable à l’exploitation de l’uranium dans l’Aïr est la spoliation des terres touareg, confisquées aux confédérations des Ikazkazen, des Kel Gharus et des Kel Tedelé. Cette amputation territoriale au bénéfice des compagnies minières a affecté collatéralement les confédérations voisines qui, à la fin de la saison des pluies, séjournent dans les plaines riches en pâturage de la bordure ouest de l’Aïr. Cet espace à la jonction des territoires gérés durant l’année par leurs ayants droit endosse pendant la période de l’hivernage une fonction interconfédérale. L’abondance des ressources végétales permet alors les grands rassemblements des divers pôles confédéraux du Nord et du Sud, de l’Ouest et de l’Est, pour la « cure salée »6 indispensable à la santé des troupeaux. Ces rencontres annuelles jouent un rôle socio-économique et culturel essentiel, modelant les vastes réseaux d’échange qui irriguent le monde touareg. C’est dans ces lieux que les sites rupestres (inscriptions tifinagh, gravures, peintures) et les lieux sacrés de l’histoire touareg sont les plus nombreux.
Si l’uranium de la région d’Agadez est une source de gains pour certains – espoir industriel pour le Niger qui cependant “n’a récupéré qu’environ 12% de la valeur de l’uranium produit”7, pôle d’emploi recrutant en priorité des travailleurs extérieurs à la région, énergie à bas coût pour la France –, l’activité minière se présente pour les habitants éleveurs, cultivateurs et caravaniers, comme un désastre à plusieurs facettes. La première, brutale, est la confiscation pure et simple des terres et de leurs aménagements qui ont fait du désert un espace nourricier (parcours nomades régulés permettant la régénération des pâturages ; limitation des puits et implantation à la croisée de plusieurs territoires ; préservation des lieux de rassemblements inter-confédéraux annuels ; défense des sites sacrés entretenant les richesses culturelles et spirituelles du Sahara (bibliothèques rupestres, lieux historiques, grottes, cimetières, sanctuaires…). La deuxième nuisance, tout aussi fulgurante, est l’interdiction absolue de circuler dans la zone annexée, entravant la mobilité nécessaire aux activités pastorales. La troisième est la dévastation durable du sol et de ses ressources de surface par le creusement et l’ablation des profondeurs de la terre, et la pollution extrême de la terre, de l’air et de l’eau liée aux activités extractives qui entraîne des maladies graves des hommes et de leur bétail8. La quatrième est le poids que fait peser sur un environnement fragile aux ressources rares l’expansion démographique démesurée due à l’importation d’un grand nombre de main d’œuvre et à la création de villes minières, qui entraînent la surexploitation du milieu et finalement sa destruction, poussant à élargir toujours plus loin les espaces de prédation sur la nature.
En un peu plus de cinq décennies, ces problèmes ont transformé la région d’Agadez en zone invivable et en poudrière sociale. Sur place, aucune retombée économique n’a pu soulager les pertes engendrées par la dévastation minière. Les infrastructures assurant les besoins de base (santé, éducation, transport, routes) sont inexistantes dans les zones rurales. Les enjeux politico-économiques de l’énergie nucléaire et la compétition internationale qu’ils suscitent ont eu pour corollaire l’instauration d’un contrôle renforcé des populations. La naissance des mines d’uranium correspond dans les années 1970 à la violence des mesures prises à l’encontre des habitants par les autorités nigériennes avec le soutien de l’Etat français. Dans ce dispositif, la mobilité transfrontalière strictement surveillée est alors interdite et sévèrement punie. Tout déplacement devient suspect. Le seul fait d’être touareg fait encourir le risque d’être arrêté arbitrairement, maltraité, incarcéré et de croupir en prison des mois durant sans jugement. La moindre revendication de droits légitimes est criminalisée et ses auteurs arrêtés et torturés. En 1973, la sécheresse aggravée par l’impossibilité faite aux nomades de gérer leur territoire décime les troupeaux et les hommes, entrainant l’exil massif des familles vers les régions touareg voisines en Algérie et en Libye. Quant aux précieux sites miniers, ils sont gardés non par les autorités du Niger mais directement par l’armée française ou par des sociétés privées affiliées aux entreprises minières. On l’aura compris, la marge de manœuvre du gouvernement nigérien face aux intérêts de l’ex-puissance coloniale est faible. Les coups d’état successifs survenus au Niger écartent opportunément les présidents qui manifestent quelques velléités d’autonomisation. C’est dans ce contexte politico-économique particulier9 que se structure «l ’indépendance énergétique » de la France, en concurrence aujourd’hui avec différents acteurs internationaux, notamment la Chine.
Une industrie de mort sur des terres irradiées
Détruire les ressources locales des habitants (qui eux ne produisent aucun gaz à effet de serre et n’ont jamais bénéficié de l’électricité ni d’aucune sorte de compensation pour le saccage de leur vie et de leur économie), les expulser de chez eux, attenter à leur santé et à celle de leurs troupeaux, polluer les nappes d’eau souterraines, anéantir la vie locale au profit des multinationales, voici la face cachée et inacceptable de la « décarbonation » dans le scénario nucléaire français. Comme le dit Almoustapha Alhasen, fondateur de l’ONG Aghir n iman (« bouclier de l’âme » en touareg) : « nous avons hérité de la pollution durable »10. Depuis 2002, cette ONG se bat pour faire reconnaître l’impact des activités d’extraction de l’uranium dans l’Aïr, au nord de l’actuel Niger, sur l’eau, l’air, la flore et la faune de la région11. D’autant que les entreprises minières françaises et leurs filiales n’ont pas respecté la réglementation internationale sur les précautions destinées à préserver la santé et l’environnement, laissant par exemple à l’air libre des collines de résidus dispersés par les vents sahariens. A ce sujet, une publication récente (Atlas de l’uranium, voir note 5) fait état d’« une vingtaine de millions de tonnes de résidus de traitement contenant à peu près 80 % de la radioactivité » . La main-d’œuvre embauchée localement dans les chantiers miniers a travaillé sans protection vestimentaire ni consignes sanitaires ; elle est empoisonnée et malade, comme le documente le film sur Arlit, La colère est dans le vent (2016), d’Amina Weira. La pollution radioactive et chimique a envahi tous les lieux de la vie courante, à l’extérieur comme à l’intérieur des habitations, puisque le matériel radioactif abandonné sans précaution dans les mines a été recyclé, servant à la construction ou à l’équipement des ménages, sous forme de poutres, d’étaies, d’ustensiles de cuisine, de bâches de toit pour remplacer les nattes du velum de la tente nomade dont la matière première (graminées) est devenue introuvable, accaparée pour les besoins des villes. L’argile même qui sert à fabriquer les briques de construction et les enduits des maisons contient de la radioactivité.
Que deviendront les populations interdites de vivre chez elles par cette politique énergétique prédatrice des États riches ? Quel avenir pour les Touareg qui, lorsqu’ils réclament leurs droits légitimes, sont diabolisés et parfois même traités de « terroristes », un terme qui a le pouvoir d’offrir un véritable permis de tuer aux puissances internationales ?
Loin d’être une « énergie d’avenir », le nucléaire dont la promotion repose sur le mythe de l’indépendance énergétique de la France12 dépend d’abord d’un combustible importé. Par ailleurs, il représente une véritable industrie de la mort pour les populations minorisées dont le territoire est riche en minerai. La région touareg de l’Aïr en fournit un cas exemplaire. Des activités extractives polluantes y sont menées sans précaution depuis 50 ans par l’entreprise française baptisée aujourd’hui Orano Mines (dont l’État français détient la majorité des parts) et par ses filiales. Le résultat de cette activité est la dépossession territoriale, la paupérisation et la condamnation à disparaître des habitants de ce territoire saharien comme l’évoque ci-après le poète Hawad dans son ouvrage Irradiés paru en 2015. Le nouvel objectif légitimant la « neutralité carbone » se fait au bénéfice de la « France conquérante » (selon les termes du président Macron à Belfort le 10 février 2022) et d’autres pays riches qui polluent impunément la planète s’inscrit dans un scénario néocolonial bien connu. C’est-à-dire au détriment de la vie, de la santé, des moyens de survie et de l’avenir saccagé des Touareg. Jusqu’à quand ?
Pour que tournent les réacteurs
de France et de Navarre
nuit et jour, hiver et été,
et que brille Paris
il a fallu me faire culbuter
dans les ténèbres abyssales
Planche carapace tortue
Arlit mon échine
à plat ventre j’avance sous le fardeau
de cinquante millions de tonnes
de bouse et sciure toxiques
Nous les momies du Sahara
nous avons soif
nous sommes calcinées
Et pourtant à coups de grenades dynamites
les gorges ventouses d’Areva
chaque jour pompent de nos veines
deux cent millions de mètre cubes
d’eau, notre sève sang
eau sang feu
Hawad, Irradiés, traduit de la tamajaght (touareg), Portique Nomade, Agadez, 201513
Notes
- La production d’uranium était estimée à 2991 tonnes en 2020, selon la BCEAO.[↩]
- Pour l’analyse des conséquences, voir https://www.greenpeace.fr/catastrophe-nucleaire-de-fukushima-quelles-consequences/[↩]
- Les mines d’Arlit au Niger, exploitées par Areva, ont apporté depuis les années 1970 la majeure partie de l’uranium français.[↩]
- Données chiffrées de l’extraction du minerai in Atlas de l’uranium, https://reporterre.net/IMG/pdf/uraniumatlas2022_fr_web.pdf[↩]
- Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité, https://www.criirad.org/actualites/dossiers2005/niger/CRIIRAD_09-25_SONICHAR.pdf[↩]
- Pâturages d’herbes fraîches qui poussent après les pluies, riches en minéraux[↩]
- Atlas de l’uranium, Janvier 2022, p.28[↩]
- Sur les effets de l’industrie minière, voir entre autres l’entretien avec le responsable de l’ONG Agher n iman sur Radio-France en 2017 (https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/exploitation-de-luranium-au-niger-nous-avons-herite-de-la-pollution-durable_2378413.html ) et un rapport de 2012 de Médecins du monde https://www.medecinsdumonde.org/fr/actualites/presse/2012/02/20/la-responsabilite-sociale-et-environnementale-dareva-est-mise-en-cause-par-sherpa-medecins-du-monde. Voir également l’ouvrage de Raphaël Granvaud, Areva en Afrique: Une face cachée du nucléaire français, Agone, 2012.[↩]
- Voir à ce sujet Hélène Claudot-Hawad, « Les Touaregs au cœur des enjeux stratégiques saharo-sahéliens », in Bertrand BADIE, Dominique VIDAL (éds), Puissances d’hier et de demain, L’Etat du Monde 2014, La Découverte, pp.198-205.[↩]
- Radio-France, 2017. https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/exploitation-de-luranium-au-niger-nous-avons-herite-de-la-pollution-durable_2378413.html[↩]
- Voir https://www.medecinsdumonde.org/fr/actualites/presse/2012/02/20/la-responsabilite-sociale-et-environnementale-dareva-est-mise-en-cause-par-sherpa-medecins-du-monde. Par ailleurs, sur la question de la visibilisation ou invisibilisation des radiations et l’intéressant concept de « nucléarité » de Gabrielle Hecht, voir son ouvrage : Uranium africain, une histoire globale, Seuil, Paris, 2016.[↩]
- Voir en particulier Raphaël Granvaud, 2012, ouvage cité.[↩]
- Voir du même auteur Sahara. Visions atomiques (2003, Paris-Méditerranée, Paris) au sujet des 17 essais nucléaires menés par la France au Sahara entre 1960 et 1966. En matière de déchets nucléaires français, l’expérience des Sahariens est violente. Les zones immenses contaminées par les essais atomiques français effectués avant et après la colonisation avec l’accord des autorités algériennes à Reggane, puis dans l’Ahaggar à In-Ekker entre 1960 et 1966, n’ont fait l’objet jusqu’à aujourd’hui d’aucune remise en état de l’environnement des zones affectées, d’aucun enfouissement profond du matériel abandonné, d’aucune assistance sanitaire aux victimes civiles de ces essais d’armes nucléaires, ni bien sûr d’aucune sorte de compensation.[↩]