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À propos de Amitav Ghosh, Le grand dérangement. D’autres récits à l’ère du changement climatique, Wildproject, 2021, 250 pages. Traduit par Morgane Iserte et Nicolas Haeringer (The Great Derangement : Climate Change and the Unthinkable, 2016).
Avec le chaos climatique, voici venu le temps du Grand Dérangement1, dans tous les sens du terme, dérangement de la Terre et des sociétés, dérangement de l’esprit moderne et conquérant, dérangement des élites jusqu’à la déraison, dérangement des humains face à la démesure. L’écrivain bengali Amitav Ghosh a écrit pour en témoigner un texte hybride, un essai-récit très dense, qui « dérange » aussi les perspectives occidentales. Le soin apporté à la traduction française par Morgane Iserte et Nicolas Haeringer, du texte jusqu’aux notes, est précieux. Par rapport au titre original, l’accent mis sur « les autres récits à l’ère de la crise climatique », déplace le surplomb que contient le titre en anglais, et ouvre sur ces autres récits qui pourraient imaginer des mondes vivables et désirables.
Amitav Ghosh est frappé par l’absence ou quasi absence de la catastrophe climatique dans la trame de la fiction littéraire moderne, alors que la destinée de la Terre, de l’habitat des humains et des autres qu’humains est en jeu. Que dit cette absence ? Question lancinante qui le conduit à interroger les formes narratives à travers la littérature, l’histoire et la politique, ou plus précisément à travers son expérience et son histoire, au croisement de celle de l’Inde, de l’Europe et des États-Unis. Comment traduisent-elles et façonnent-elles une imagination aveugle et sourde au point d’occulter un tel évènement majeur ?
Dans Le pays des marées, roman publié par Amitav Ghosh pendant l’été 2004, une des dernières scènes raconte le passage d’un cyclone gigantesque dans les Sundarbans2. Quelques mois plus tard, en décembre 2004, depuis Calcutta, il apprend l’engloutissement de cette région par un tsunami historique frappant l’océan Indien. Il obtient le droit de se rendre dans les îles Andaman-et-Nicobar. Commence alors pour lui un travail d’enquête qui nourrit ce livre, sur le rapport à l’océan, sur l’expansion coloniale et les constructions urbaines, celle de Mumbai notamment, au mépris des inquiétudes, voire des terreurs qu’inspirait l’océan, au mépris aussi d’anciennes connaissances établies et maintenant des menaces climatiques. Il est familier de ces enquêtes, depuis ses études d’histoire et de sociologie à Dehli, et surtout depuis ses études à Oxford où il obtient un doctorat d’anthropologie sociale. C’est là, dans les années 1980, qu’il rencontre les Subaltern Studies et les travaux initiaux de relecture de l’Inde coloniale, des relations de pouvoir entre élites et subalternes, qui alimenteront les réflexions post-coloniales de Dipesh Chakrabarty3, mis à contribution dans ce livre.
Attentif à « l’histoire vue d’en bas », Amitav Ghosh saisit la singularité temporelle de la période dite Anthropocène et poursuit la critique de la modernité par ses marges : « Le changement climatique a inversé l’ordre temporel de la modernité : les marginaux sont maintenant les premiers à faire l’expérience de l’avenir qui nous attend tous »4. Expérience des menaces concrétisées mais aussi expérience d’alternatives renvoyant ironiquement les grands récits des « forces » du progrès et des avant-gardes à l’obscurité d’un passé sans avenir.
C’est également l’article de Dipesh Chakrabarty, « Le climat de l’histoire »5, qui va nourrir l’écriture de ce texte. À l’ère du changement climatique anthropique, les questions posées par Chakrabarty aux historiens, à propos du choix de leurs hypothèses et procédures, s’adressent non seulement aux sciences humaines, mais aux arts et à la culture en général. La catastrophe climatique est aussi une crise de l’imagination, écrit Amitav Ghosh. Il se trouve lui-même confronté à son œuvre de fiction, certes souvent traversée par le déchaînement des forces de la nature, mais à distance du chaos climatique. Cela vaut également, écrit-il, pour l’écrivaine Arundhaty Roy, elle qui n’aborde ce sujet, pourtant si essentiel à ses yeux, que dans ses textes de non-fiction.
Amitav Ghosh raconte une expérience fondatrice, sa rencontre incroyable avec une tornade frappant Dehli en 1978, la première recensée dans les annales météorologiques. Un évènement improbable et imprévisible, terrifiant, un sentiment d’être observé par un œil inhumain, revenant sans cesse hanter son esprit et pourtant jamais traduit en fiction. La mémoire de cette expérience troublante et sa non-traduction le conduisent à visiter des œuvres du roman moderne au XIXème siècle. À partir de l’étude de textes classiques, il montre, « à grands traits » écrit-il lui-même, comment l’inouï et l’invraisemblable ont été évacués, occultés, pour laisser place au quotidien, au prosaïque, à la régularité de la « vie bourgeoise », à la psyché individuelle, éliminant les évènements sidérants, la très longue durée, l’effroi devant l’inconnu. Ceux précisément qui en eux-mêmes peuvent changer le cours des choses en échappant à un monde s’ordonnant au rythme de la rationalisation de la vie, du temps et de l’univers romanesque. Ceux qui permettent d’imaginer et rêver au lieu de s’accorder au prosaïsme du monde tel qu’il est.
La nature n’a pas échappé à cette mise en ordre. Avec Stephen Jay Gould6, il revient sur l’évolution des théories géologiques, inspirées au XVIIème et XVIIIème siècle des thèses catastrophistes, tissant l’histoire de la Terre d’évènements inédits et imprévisibles. C’est précisément au XIXème siècle que cette lecture fut balayée par le « gradualisme », imposant la vision d’une Terre animée d’un mouvement calme, régulier et prévisible. Le catastrophisme fut alors considéré comme non moderne, voire anti-moderne, comme le furent les narrations traversées par l’improbable et l’imprévisible, par des évènements prodigieux et mystérieux. Elles furent rejetées de l’univers ordonné de la fiction « sérieuse » et reléguées dans les catégories « secondaires » du roman gothique, du mélodrame, du fantastique. Ou de la science-fiction, dont l’expulsion a appauvri le monde littéraire et entériné la coupure entre le roman et la science. Un roman inspiré de la catastrophe climatique expose son auteur à quitter les salons de la littérature « noble » et à fréquenter les cuisines d’une littérature longtemps déconsidérée, de seconde zone. Il en est ainsi du roman de Mary Shelley (1818), Frankenstein ou le Prométhée moderne, écrit en Suisse dans un climat perturbé par l’éruption du volcan Tambora aux Philippines, qui fut d’abord considéré comme un roman avant d’être rangé dans les œuvres de science-fiction.
La succession d’évènements improbables dérange désormais ce calme supposé : « C’est comme si notre Terre était devenue une critique littéraire, qui se raillerait bien de Flaubert, Chatterjee et consorts, se moquant de leurs moqueries sur ces « événements prodigieux » qui se produisent si souvent dans les romans sentimentaux ou les poèmes épiques »7. La poésie, quand elle ne fut pas acquiescement à l’ordre des choses, a pu échapper à cette cage d’acier. Tout comme le surréalisme et le réalisme magique, célébrant chacun l’inouï et l’improbable. Ou encore Tolstoï, Zola, Dickens, Steinbeck et bien d’autres, attachés à la métamorphose collective.
Dans le XXème siècle, très peu d’écrivains engagés furent sensibles à « la voix archaïque de la Terre et de son atmosphère, dont les grondements, jadis familiers, étaient désormais devenus inaudibles pour l’humanité »8 écrit l’auteur. L’imagination artistique et littéraire, y compris pour ses avant-gardes les plus politiquement engagées, fut inspirée d’une liberté visant à s’affranchir des contraintes de la vie matérielle. Elle explore la conscience humaine, l’esprit, l’intériorité, reléguant dans l’arriération les fictions mettant en scène l’imaginaire collectif, les épopées fondées sur des savoirs vernaculaires et la présence des autres qu’humains. Les écrivains asiatiques furent eux-mêmes obsédés par le moderne, à l’époque des grand barrages de Nehru et de la « guerre » contre la nature de Mao. Par la peur d’être « arriérés ».
Pendant ce temps, rappelle Amitav Ghosh, les émissions de carbone augmentaient inexorablement, elles réécrivaient le destin des vivants, dans l’indifférence de ces avant-gardes à la traîne d’évènements bouleversant l’ordre temporel.
La difficulté désormais tient à ce que les évènements improbables, impensables sont incroyablement réels et meurtriers, ils se produisent pour de vrai, ici et dans le temps présent. C’est pourquoi le bouleversement climatique résiste également à la science-fiction, écrit Ghosh en se référant aux écrits de l’écrivaine canadienne Margaret Atwood. Il n’appartient en effet ni à un monde autre, ni à un autre temps ni à une autre dimension. Il est ici tentant d’ajouter aux propos de Ghosh, ceux d’Annie Lebrun, venue du surréalisme, quand elle souligne comment « l’imaginaire catastrophique de ce temps vient redoubler le réel au lieu de nous inciter à le changer »9. À partir d’une autre expérience, celle du tremblement de terre de Lisbonne, elle visite l’imaginaire catastrophiste du XVIIIème siècle européen, balayé ensuite par l’illusion de la maîtrise du catastrophique et sa banalisation dans la « gestion de la catastrophe ». Pourtant le sentiment de la catastrophe recèle des richesses vitales : « En précipitant l’homme en dehors de ses mesures et de ses représentations du monde, jusqu’à le réduire à n’être que l’élément insignifiant d’un phénomène dont les lois lui échappent, la notion de catastrophe implique alors un renversement du rapport de l’humain à l’inhumain »10.
C’est aussi de ce renversement du rapport entre l’humain et l’inhumain qui traverse Le grand dérangement. Les évènements « étrangement inquiétants »11 ne tiennent plus seulement à l’expérience humaine de l’intériorité mais à celle d’une porosité entre les mondes humains et non humains, à « la présence et la proximité d’interlocuteurs non humains »12, vivants et non vivants. L’anthropos de l’Anthropocène n’est ni seul, ni souverain, ni tout-puissant. Certes une part de la littérature moderne a laissé cours à des histoires étrangement inquiétantes, des histoires d’esprits, de fantômes et autres êtres humanoïdes. Ghosh cite avec admiration Charles Dickens, Henry James ou Rabindranath Tagore. Il s’agit cependant essentiellement de projections d’humains. Or les évènements présents, les capacités d’agir des autres qu’humains ouvrent de nouvelles questions et de nouveaux défis dans un univers animé par des voix non humaines : « Comment imaginer autrement les êtres et les évènements impensables de cette époque ? »13.
Des relations singulières entre les humains et d’autres vivants ou non vivants animent l’être au monde de nombreux peuples, dans de nombreuses contrées. La réduction au silence des autres qu’humains et de la Terre n’a jamais été complètement réalisée, même dans les sociétés les plus « modernisées ». Le défi du renouvellement des récits est désormais relevé par des écrivain.e.s comme Liz Jensen, Barbara Kingsolver et bien d’autres, cité.e.s par l’auteur, et qu’il conviendrait d’élargir14. Ajoutons une mention toute particulière pour le roman de la biologiste et zoologiste Barbara Kingsolver Dans la lumière15. Le dérèglement climatique se manifeste par une migration improbable et sublime de papillons monarque dans les Appalaches, une apparition soudaine d’une lumière de papillons couleur de feu qui bouleverse les vies intimes et l’ordre du monde. Une prose qui réenchante la Terre16.
L’analyse d’Amitav Ghosh souffre cependant ici d’une attention trop rapide aux discours et récits des peuples « subalternes » ou plus précisément des peuples indigènes ou communautés, des marges de la modernité, ignorant l’extractivisme et ayant résisté à la modernisation : ils dérangent et renouvellent nos imaginaires. Par ailleurs, les voix de la Terre entendues et reconnues par Amitav Ghosh sont surtout celles de la planète. D’autres voix du monde vivant nourrissent des récits et basculements que Ghosh appelle de ses vœux.
Le défi à surmonter n’est pas circonscrit à la littérature. Amitav Ghosh revient sur les récits historiques et politiques. En réponse aux discours eurocentriques sur le climat et en s’appuyant sur des enquêtes et études foisonnantes, il déplace la perspective et raconte une autre histoire, celle d’une Asie au cœur du chaos climatique. Cette situation tient bien sûr à son poids démographique, à l’affaissement des régions des grands deltas du fait de la surexploitation17, à la fonte des grands glaciers de l’Himalaya qui alimentent les grands fleuves et leurs vallées surpeuplées, à l’accélération vertigineuse de l’industrialisation depuis les années 1980 dans les pays les plus peuplés de ce continent. Mais outre cette revue nécessaire, détaillée et précise des catastrophes, il montre comment, en adoptant les canons de la modernité industrielle et du capitalisme, l’Asie, par le nombre d’habitants subissant désormais le Grand dérangement, atteste et délivre le message de l’impossibilité matérielle du capitalisme global et de la grande promesse d’une « amélioration » pour tous. S’en tenir à une justice distributive pour réparer les injustices passées reviendrait à s’enliser un peu plus encore dans ce Grand Dérangement.
L’analyse de ce chaos planétaire comme simple effet du capitalisme et de son management ne peut rendre compte de ce qui arrive. Avant la colonisation, les échanges de technologies et connaissances furent intenses entre l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. En pensant capturer le temps et sa multiplicité, la modernité européenne a ignoré et détruit d’autres modernités, caractérisées par l’usage des énergies fossiles, « dont la généalogie non occidentale est longue »18. Amitav Ghosh, inspiré aussi de Timothy Mitchell19, écrit un autre récit de l’industrie pétrolière, attestant de l’utilisation très précoce des énergies fossiles en Chine, en Birmanie20, en Inde. Ce qui n’empêche pas nombre d’historiens de dater l’avènement de l’industrie pétrolière en 1859, en Pennsylvanie.
L’Empire et le pouvoir impérial ont bloqué l’expansion de l’ère fossile en Asie. Si bien que la Grande accélération est aussi la période de la Grande décolonisation des pays sous dépendance impériale européenne. Finalement, l’Empire a retardé le chaos climatique. Il ne fut pas le seul à retarder l’industrialisation, des résistances internes puissantes étaient là, diverses et multiformes. Ghosh se réfère à Gandhi, il y eut aussi Rabindranath Tagore21 et bien d’autres. De même en Chine, les traditions taoïstes, bouddhistes et confucéennes se sont opposées à l’industrialisation à une grande échelle.
Les « remous de la Terre » , les voix non humaines affectent désormais nos capacités d’agir et interrogent la liberté. Cependant la politique dominante, sous influence anglo-saxonne, se présente elle-même comme un art de gouverner, comme le fruit d’aventures morales individuelles, strictement humaines, mises en spectacle sur la scène publique, alors que « nous avons au contraire besoin de trouver une porte de sortie hors de l’imaginaire individualisant dans lequel nous sommes piégés »22. Après avoir longuement cité Guy Debord23, Amitav Ghosh en conclut à une arène publique verrouillée et paralysée. Le changement climatique n’échappe pas aux effets de cette situation paralysante. Faute d’action politique, il devient également une question morale individuelle, « une mise à nu de l’âme dans le monde en tant qu’Église »24. Une Église au bras armé, le sabre et le goupillon dirions-nous, car s’il est brandi comme une question morale par les uns, il est aussi une question de sécurité et de défense, incarnée dans les politiques du « canot de sauvetage armé ».
Vient alors dans le livre l’analyse magistrale de deux « grands textes » de 2015, l’Accord de Paris et l’Encyclique Laudato Si. Contrairement aux attentes, c’est l’Accord de Paris, composé de manière virtuose, qui emprunte à la prosodie une manière de scander des vœux pieux, et qui fut célébré jusqu’aux larmes par les fidèles réunis à Paris au Bourget, émus et étonnés devant cette « virtuosité vertigineuse ». Ils avaient pris soin auparavant d’éloigner les trouble-fête indésirables dans l’enceinte fortifiée du Bourget. Fondé sur l’impossible, rester sous les 1,5°C de réchauffement global moyen, l’Accord est traversé de l’attente de solutions miraculeuses, il est un acte de foi en la souveraineté de l’homme créateur. Là où ce texte fait écran et se contente d’évoquer les risques, les effets négatifs du « changement climatique », l’Encyclique désigne ces évènements comme catastrophes, désastres. Elle ne fait appel à aucun miracle ni acte de foi ; dans un style sobre et non ampoulé, elle déconstruit le paradigme dominant. Les prières conclusives ne valent pas célébration, elles sont un appel à imaginer des changements non linéaires et à reconnaître les limites de l’agir humain. Elles rejoignent d’autres traditions religieuses elles-mêmes engagées ainsi que des traditions laïques et populaires, réhabilitant l’idée du sacré, « quelle que soit la manière dont chacun souhaite le concevoir »25. L’espoir réside dans des soulèvements massifs face à la brutalité, à la vitesse des destructions au moment où la politique confondue avec l’art de gouverner est mise en échec par l’ingouvernable.
Celles et ceux qui sont familiers des débats autour de l’Anthropocène, des thèses de Dipesh Chakrabarty, trouveront matière à réflexion, à critique aussi. Même si l’anthropos est détrôné, on pourra considérer que Ghosh n’échappe pas toujours au discours surplombant et unificateur de l’Anthropocène, comme en témoigne cette affirmation : « Les évènements climatiques de cette époque, donc, sont des distillations de toute l’histoire de l’humanité : ils expriment l’ensemble de notre être dans le temps »26. Pourtant le talent de conteur d’Amitav Ghosh rend compte aussi du concret du monde, des histoires singulières et des conflits de mondes.
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Notes
- Amitav Ghosh, Le grand dérangement. D’autres récits à l’ère de la crise climatique, Wildproject, 2021.[↩]
- Région du delta du Gange dans le Bengale occidental, entre l’Inde et le Bangladesh.[↩]
- Dipesh Chakrabarty, Provincialiser l’ Europe. La pensée postcoloniale et la différence historique, Éditions Amsterdam, 2000.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p.77.[↩]
- Dipesh Chakrabarty, « The Climate of History : Four theses », traduction de Charlotte Nordmann, « Le climat de l’histoire : quatre thèses », in Revue Internationale des Livres et des Idées, no 15, Janvier-février 2010.[↩]
- Stephen Jay Gould, Aux racines du temps, Grasset, 1990.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 38.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, pp. 145-146.[↩]
- Annie Lebrun, Perspective dépravée. Entre catastrophe réelle et catastrophe imaginaire, Éditions du Sandre, 20111, p. 65.[↩]
- Annie Lebrun, idem, p. 29.[↩]
- Sigmund Freud, L’inquiétante étrangeté et autres essais, Gallimard 1988.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 42.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 45.[↩]
- Voir par exemple, Socialter, La bataille des imaginaires, Mars 2020, Édition Hors- Série, Tome 8.[↩]
- Barbara Kingsolver, Dans la lumière, Rivages Poche, 2014.[↩]
- Interview de Barbara Kingsolver par Bénédicte Meillon, de l’atelier de recherche en écocritique et écopoétique à l’Université de Perpignan. https://ecopoetique.hypotheses.org/3767 ; voir aussi Bénédicte Meillon et Margot Lauwers, «Lieux d’enchantement : approches écocritiques et écopoét(h)iques des liens entre humains et non- humains, Crossways Journal, N° 2.1 (2018 https://crossways.lib.uoguelph.ca/index.php/crossways/article/view/4686/4659[↩]
- « L’Indus, dont le Pakistan est très largement dépendant, n’atteint plus la mer tant il a été exploité ; en conséquence, l’eau salée est remontée sur 65 kilomètres à l’intérieur des terres, engloutissant près de 405 000 hectares de terres agricoles ». Amitav Ghosh, op. cité, p. 107.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 115.[↩]
- Timothy Mitchell, Carbon Democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole, La Découverte, 2013.[↩]
- Le roman de Ghosh, Le palais des miroirs, Seuil, 2002, a pour toile de fond la région des puits de pétrole de Yenangyaung en Birmanie, au XIXème siècle. L’exploitation pétrolière y est beaucoup plus ancienne.[↩]
- Mohammed Taleb, Rabindranath Tagore, L’ère de la machine, Le passager clandestin, 2021.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, pp.156-157.[↩]
- Guy Debord, La société du spectacle, Buchet-Chastel 1967, Folio 1996.[↩]
- Amitav Ghosh, idem , p. 152.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 184.[↩]
- Amitav Ghosh, idem, p. 135.[↩]