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Ces bonnes feuilles sont extraites de l’introduction de Laurent Lévy à la réédition du livre de Marc Bernard qui a été contemporain de ces journées ouvrières des 9 et 12 février 1934, Marc Bernard, Faire Front, Paris, La Fabrique, 2018, p. 48-60.

Affrontements entre les forces de l’ordre, des anciens combattants, des groupes de droite et des ligues d’extrême droite le 6 février 1934 place de la Concorde. Crédits : BnF.

La journée de grève et de manifestations du 12 février 1934 sera un grand succès, alors même que le contexte de crise n’est pas favorable aux débrayages, comme le remarquent les historiens du mouvement ouvrier et comme Marc Bernard en donne des témoignages. Le succès de cette journée est celui d’une grève politique. Le livre la raconte dans son détail. Exposant son déroulement à travers le pays, il raconte en particulier comment, à Paris, où défilent 150 000 personnes environ, les « frères ennemis » communistes et socialistes ont manifesté séparément et comment, à l’heure où leurs cortèges se sont rejoints, on a pu craindre l’affrontement entre eux. Cela n’aurait pas été la première fois :

Je songe à cette manifestation au mur des Fédérés, en l’honneur de la Commune, des 30 000 fusillés par les Versaillais, où les frères rivaux, animés d’une haine sans nom, s’étaient poursuivis jusqu’à travers les tombes du Père- Lachaise, à ces innombrables réunions où les pires adversaires étaient écoutés en silence mais où il suffisait de l’apparition à la tribune d’un orateur de l’un ou de l’autre parti pour déchaîner les altercations les plus violentes.

Et de s’inquiéter :

Allons-nous voir, dans des circonstances d’une pareille importance pour notre avenir, des ouvriers socialistes et communistes s’aborder en s’injuriant et en venir aux mains, ainsi que cela s’est produit si fréquemment, hélas ! durant ces dernières années ?

7 février 1934.

Mais au lieu des affrontements attendus, on assiste, aux cris de « Unité ! Unité ! » à une émouvante fraternisation militante. Après les embrassades des militants anonymes, le meeting final, place de la Nation, verra parler l’un après l’autre à la même tribune Léon Blum et Marcel Cachin, les deux adversaires du congrès de Tours. Dans ses souvenirs, Léon Blum a raconté à sa façon ce moment de la jonction des cortèges :

À partir de la rue des Pyrénées, un autre cortège, parallèle au nôtre, s’engagea sur le côté droit. C’étaient les ouvriers communistes convoqués par la C.G.T.U. Il avançait en même temps que nous, séparé de nous par un large trottoir, portant les mêmes drapeaux et chantant les mêmes chants. En nous approchant de la place de la Nation, nous pûmes apercevoir dans l’avenue Daumesnil des masses profondes de cavalerie. Mais au même moment, venant de l’intérieur de Paris, déboucha sur la place une autre colonne qui se dirigeait à notre rencontre. C’était la manifestation communiste, décidée à la dernière minute, et convoquée à la même heure sur le même lieu. Marchant en sens inverse, les deux cortèges se rapprochaient rapidement. Bientôt les deux têtes allaient se heurter. Je me vois encore marchant au premier rang, derrière les drapeaux des sections socialistes. Nous avancions. L’intervalle entre les deux têtes de colonne diminuait de seconde en seconde et la même anxiété nous gagnait tous.

La rencontre serait-elle la collision ? Cette journée organisée pour la défense de la République allait-elle dégénérer en une lutte intestine entre deux fractions du peuple ouvrier de Paris ? Les régiments de cavalerie massés là-bas dans l’avenue Daumesnil étaient prêts à les mettre d’accord en leur faisant sentir à toutes deux, la pesée brutale de l’ordre. Les deux têtes de colonne sont maintenant face à face. De toutes parts jaillissent les mêmes cris. Les mêmes chants sont repris en chœur. Des mains se serrent. Les têtes de colonne se confondent. Ce n’est pas la collision, c’est la fraternisation. Par une sorte de vague de fond, l’instinct populaire, la volonté populaire avaient imposé l’unité d’action des travailleurs organisés pour la défense de la République. L’étonnante journée s’achevait ainsi par la plus inattendue des victoires. Le peuple de Paris n’avait pas seule ment montré sa force. Il avait dicté leur devoir aux formations politiques et syndicales qui se réclamaient de lui. La réponse à l’attentat fasciste était complète. La République était sauvée. Pour un peu plus de six ans.

Une du Populaire au lendemain des manifestations ouvrières du 12 février 1934 – source : RetroNews-BnF

On le sait aujourd’hui : cet événement fondateur sera l’origine directe du Front populaire – dont on oublie volontiers qu’il a d’abord été un front antifasciste dont le mot d’ordre prioritaire était le désarmement et la dissolution les ligues. Mais tout un chemin sera nécessaire pour y parvenir. Prenant le contre-pied de l’appréciation pessimiste du Komintern sur le caractère inéluctable du glissement au fascisme – appréciation que le succès du 12 février permettait de démentir –, L’Humanité titrera bien en une de son édition du 13 que « L’unité d’action arrêtera le fascisme », mais évoquant les six manifestants communistes abattus par la police le 9 février, Paul Vaillant- Couturier, pourtant peu porté par tempérament sur le sectarisme, et qui sera bientôt le représentant typique de l’ethos unitaire des années suivantes, tiendra à rappeler dans un article du 17 : « Nous n’oublions pas que nos camarades ont été tués par des balles payées sur les crédits votés par les élus socialistes ».

Par une sorte de vague de fond, la volonté populaire avait imposé l’unité d’action des travailleurs organisés pour la défense de la République. Le peuple de Paris n’avait pas seulement montré sa force. Il avait dicté leur devoir aux formations politiques et syndicales qui se réclamaient de lui.

Léon Blum

Du côté socialiste, dont l’aile droite représente environ les deux tiers – et dont une partie, les « néos » de Marcel Déat, s’écartent des fondements mêmes du socialisme –, les réticences à l’unité d’action sont grandes. Elles le sont plus encore à la CGT, dont certains cadres sont fortement influencés par ces « néos » de la SFIO qui accompagneront bientôt avec enthousiasme la « révolution nationale » de Vichy. Les pro- messes de « réforme de l’État » de Doumergue ne les laissent pas insensibles. Mais le plus spectaculaire des retournements stratégiques est clairement celui du parti communiste : « Moins de quinze jours après les événements, note Serge Wolikow, G. Monmousseau reconnaît, devant le Présidium à Moscou, que le parti a critiqué à tort Daladier. » Ce n’est pourtant qu’à pas comptés que le PCF sortira de la « troisième période », bien qu’il soit certain que d’aucuns de ses dirigeants de premier plan n’y étaient guère à l’aise – singulièrement Maurice Thorez et Benoît Frachon. Les documents cités par Marc Bernard montrent comment, dans le feu de l’action, le PCF campait sur ses positions sectaires ; mais il ne mesure pas à quel point c’est pour une part décisive sous la pression de l’Internationale, qui reprochait encore peu auparavant au PCF d’être trop peu ferme dans son application de la politique « classe contre classe ».

Le changement de ligne qu’il voudrait voir se réaliser – c’est la leçon essentielle de son livre1 – ne se produira qu’à travers des négociations et discussions internes à la direction du Komintern, et en particulier avec son nouveau secrétaire général, Georges Dimitrov, que son expérience en Allemagne a rendu sensible aux nécessités de l’unité antifasciste. C’est d’abord à travers les organisations antifascistes que l’unité d’action entre communistes et socialistes – ainsi qu’avec certains secteurs du parti radical – se fera. Ainsi, peu après la création en février d’un Comité de vigilance des intellectuels antifascistes par divers écrivains ou universitaires, radicaux comme le philosophe Alain, ou compagnons de route du parti communiste comme le physicien Paul Langevin, la direction du PCF incitera ses intellectuels à le renforcer, malgré la concurrence de ce mouvement avec le Comité Amsterdam-Pleyel.

L’Internationale communiste elle-même évolue petit à petit. Dès le mois de mai, elle évoque la possibilité pour le PCF de prendre langue avec la direction socialiste. L’un de ses dirigeants, Manouilski, propose ainsi : « Quand les fascistes convoquent une réunion, adresser un appel au CC de la social-démocratie en disant : voilà, sur telle base nous sommes prêts pour engager une lutte commune contre le fascisme qui menace la classe ouvrière2. » En juillet, après de nombreuses péripéties et au terme d’une négociation parfois houleuse, est signé entre les deux partis un « pacte d’unité d’action » : encore quelques mois et, malgré les réticences du Komintern et de la SFIO, la logique de l’unité d’action se poursuivra dans celle du Front populaire. Ce sera d’abord, au mois d’août, un simple accord de désistement électoral entre communistes et socialistes à l’occasion d’élections cantonales. Au lendemain de ces élections et compte tenu du succès de l’accord sans précédent dont elles avaient été l’occasion, Thorez déclare : « Nous sommes prêts à aider et à soutenir tout effort réel pour le maintien des libertés démocratiques, pour la résistance aux attaques des bandes fascistes. Nous avons jeté l’idée d’un vaste rassemblement populaire. »

Rendant compte de cette proposition, L’Humanité emploie dans son titre une expression nouvelle : « À tout prix, battre le fascisme. Pour un large Front populaire antifasciste ». Cette expression sera reprise chaque jour, jusqu’à s’imposer dans les consciences. Elle concerne bien sûr les partis ouvriers, mais, centrée sur l’antifascisme, elle englobe même le parti radical, représentant politique des classes moyennes, qui vit mal sa participation au gouvernement Doumergue. C’est pour le PCF une nouveauté de grande amplitude – et le Komintern craint qu’il n’ait en l’occurrence les yeux plus gros que le ventre, du haut de ses quelque 40 000 adhérents, qui lui donnent une place très minoritaire dans l’alliance qu’il pro- pose. Mais la démarche suit son chemin et, en 1935, au VIIe Congrès du Komintern, Maurice Thorez sera la grande vedette et le principal porte-parole, à travers l’expérience française, du cours nouveau qui reconfigurera la politique communiste dans le monde entier. Entre 1934 et 1937, le PCF va multiplier par dix le nombre de ses membres.

C’est une véritable refondation de ce parti : à l’approche de la Seconde Guerre mondiale et des combats de la Résistance, 90 % des communistes français le seront devenus sur la base de cette nouvelle politique, unitaire et antifasciste, fortement marquée par un souci national et démocratique, et mettant dans la pratique entre parenthèses son ambition révolutionnaire. On n’entendra plus dans ses cortèges le mot d’ordre de la manifestation du 9 février, « Les soviets partout ! ». Et pendant plus de trente ans, on ne verra que rarement l’horizon du parti communiste s’élever au-dessus des ambitions du Front populaire. L’expression « la gauche » va dans la même période être infléchie, pour désigner ce que Marc Bernard appelle en 1934 l’extrême gauche, quand ce qu’il appelle « la gauche », celle du Cartel, deviendra vite un genre de centre droit. Ce qui naît dans les combats de rue et les manifestations de masse de février 1934 est donc la configuration politique qui dominera en France pour le reste du siècle, même si elle reste encore envisagée à travers le vocabulaire de l’époque qui précède – comme avec l’évocation du succès de la République tant sur le fascisme que sur les autres tendances révolutionnaires.

Quant au fascisme lui-même, s’il prend avec la riposte ouvrière un coup décisif qui l’écarte du pouvoir en révélant une assise de masse somme toute limitée, non seulement il ne disparaît pas pour autant, pas plus qu’il ne disparaîtra du seul fait de la dissolution des ligues par le Front populaire, mais il prendra six ans plus tard une revanche provisoire, avec la « révolution nationale » du régime de Vichy. Les représentants du patronat qui clamaient fièrement en 1936 « Plutôt Hitler que le Front populaire ! » auront satisfaction. Mais, même à cette époque, le gouvernement sera plus assuré par des secteurs de la droite classique, dont Laval est un bon représentant, que par les fascistes eux- mêmes, qui soutiendront le régime à travers une reconfiguration paradoxale, puisqu’on y trouvera pêle-mêle des nationalistes de l’Action française, favorables à Pétain mais hostiles à l’Allemagne, et des hommes comme Doriot, passés dans une évolution qui demeure mystérieuse de la lutte pour la révolution mondiale et l’émancipation humaine à l’enthousiasme pour le nazisme et la complicité active dans son entreprise criminelle.

Ce qui naît dans les combats de rue et les manifestations de masse de février 1934 est la configuration politique qui dominera en France pour le reste du siècle.

Parmi les leçons politiques des Journées ouvrières des 9 et 12 février, le récit fait par Léon Blum de la fraternisation du 12 février en suggère une de grande portée lorsqu’il écrit : « Par une sorte de vague de fond, l’instinct populaire, la volonté populaire avaient imposé l’unité d’action des travailleurs organisés ». Ce dont il s’agit ici, c’est de la puissance de la foule, des masses, à l’égard des directions mêmes des organisations prétendant les représenter. Marx, auquel se réfèrent en ce temps les socialistes comme les communistes, l’avait pourtant bien dit, sans que ses disciples déclarés en tirent toujours toutes les conséquences : ce sont les masses qui font l’histoire ; ce n’est ainsi pas sans un certain paradoxe que se manifeste en permanence une profonde réticence de ces organisations à se laisser « déborder » : les plus belles victoires populaires n’ont lieu que quand ce débordement advient. Cela avait été le cas dans la Russie de 1917, et c’est cela qui avait manqué dans l’Allemagne des années 1920.

L’unité d’action des travailleurs que l’on trouvait au programme des partis ouvriers visait précisément les travailleurs conscients mais souvent politiquement inorganisés, c’est-à-dire des gens comme ceux qui défilaient le 12 février : on n’y comptait pas simplement des militants actifs des organisations elles-mêmes, mais bien des masses qui entendaient s’opposer à la tentative de coup de force fasciste, pour partie sans doute par l’effet de ce que Blum appelle leur « instinct populaire », mais aussi, assurément, par celui de leur réflexion, de leur expérience, de la connaissance qu’ils avaient de ce qui se passait en Allemagne, de la conscience claire que deux camps s’opposaient et que si le leur ne l’emportait pas, celui de la bourgeoisie n’hésiterait pas à s’appuyer sur la force brutale pour l’écraser durablement.

Ce sont les masses qui font l’histoire. Ce n’est ainsi pas sans un certain paradoxe que se manifeste en permanence une profonde réticence des organisations politiques à se laisser « déborder » : les plus belles victoires populaires n’ont lieu que quand ce débordement advient.

Ce qui opposait les organisations entre elles – la CGTU à la CGT, la SFIC à la SFIO – pouvait leur sembler important, et l’était parfois, mais ce n’était pas alors pour eux l’essentiel. C’est le sens de ces propos d’un manifestant rapporté par Marc Bernard : « Aucun intérêt réel ne nous oppose les uns aux autres ; mille liens au contraire devraient nous unir. Quand les chefs politiques le comprendront-ils ? » La fraternisation, les embrassades qui clôturent la marche du 12 février et annoncent le Front populaire peuvent bien sembler étranges, imprévues, voire stupéfiantes pour les observateurs les plus politisés, qu’il s’agisse des dirigeants des organisations ouvrières elles-mêmes ou des observateurs extérieurs mais attentifs comme Marc Bernard ; elles apparaissent à la foule qui en est l’actrice, aux masses ouvrières, comme toutes naturelles. Le sentiment spontané de la foule est celui de son unité. Et ceux-là mêmes qui se voulaient l’avant- garde du mouvement ouvrier vont être conduits à suivre les masses. Le sentiment spontané de l’unité nécessaire l’emportera sur les raisons articulées et théorisées de ne pas la faire. C’est seulement lorsque le parti communiste se sera mis au diapason de la classe ouvrière qu’il deviendra attractif pour elle.

Toute la dialectique entre stratégie raisonnée et puissance des masses lorsqu’un choix politique prend la force de l’évidence se manifeste ainsi dans cet évènement fondateur : lorsque les masses se soulèvent, elles peuvent faire preuve de plus d’intelligence politique, voir plus clair que leurs avant-gardes autoproclamées. Les moments de lutte, de mobilisation populaire sont ceux où peuvent émerger les plus belles manifestations de la conscience de classe : c’est alors qu’il appartient à ceux qui s’efforcent de la penser de leur emboîter le pas sans demeurer à la traîne, sans se tenir, comme le dirigeant communiste Renaud Jean le déplorait, « à la remorque des masses », quitte à rectifier leur propre réflexion devant la réalité flamboyante et têtue des évènements.

Avec les journées ouvrières des 9 et 12 février 1934, les masses ont fait l’histoire. À leur écoute, les forces organisées du mouvement ouvrier auront appris cette leçon : l’impérieuse obligation de faire front.


Photographie de couverture : Manifestation de la SFIO le 12 février 1934. Crédits : BNF Gallica.

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Notes

  1. C’est ainsi qu’il écrit : « Chaque fois que le Parti communiste et le Parti socialiste s’uniront pour agir, il est hors de doute que, soit à Paris, soit en province, ils formeront une puissance dont on viendra difficilement à bout, fût-ce par la plus extrême des violences, car ils entraîneront en dehors de leurs propres forces et de celles qui leur sont soumises, un tel élan révolutionnaire que je ne vois aucun obstacle qu’ils ne puissent briser le jour où ils se décideraient à user de toutes les armes qu’ils ont en leur pouvoir. » Ou encore : « Il n’est plus qu’une chance de salut pour nous, c’est celle de l’unité d’action des diverses fractions du prolétariat de ce pays. Jamais cette entente n’a été d’une urgence aussi dramatique, aussi pressante. Cette flamme qui a recommencé à brûler après des années d’effacement, ce lundi 12 février, dans tout le pays, nous ne devons pas tolérer qu’on y porte la main. Toute maladresse, toute tiédeur, tout sectarisme équivaut aujourd’hui à une trahison. »[]
  2. Cité par Wolikow, op. cit.[]